Depuis le début du mois de juillet et les résultats des tests suisses effectués sur quelques effets personnels de Yasser Arafat, sa veuve, Souha, déclare dans les médias qu’elle veut connaître les véritables causes de la mort de son mari, le chef de l’Autorité palestinienne. Il est décédé le 11 novembre 2004 à 75 ans, à l’hôpital militaire de Percy dans les Hauts-de-Seine, où il avait été transporté en urgence après être subitement tombé malade ; les médecins n’avaient pas pu découvrir ce qu’il avait.
Depuis la disparition de Yasser Arafat, les rumeurs vont bon train sur les raisons de son décès. La dernière en date est l’hypothèse d’un empoisonnement au polonium, une substance radioactive mortelle, car des traces de ce poison ont été trouvées sur certains effets personnels par un laboratoire suisse. Suite à cette découverte, l’Autorité palestinienne a autorisé l’exhumation du corps de Yasser Arafat, mais aucune date n’a encore été fixée.
Souha Arafat est désireuse d’accélérer l’enquête sur la mort de son mari ; ses avocats français doivent déposer plainte ce mardi devant le tribunal de Nanterre, car c’est le lieu de décès qui détermine l’examen juridique. Le doyen des juges, Philippe Courroye, devra ensuite statuer sur les suites éventuelles à donner à cette affaire et décider si le tribunal français est compétent en la matière. C’est pour cette raison que Souha Arafat porte plainte pour assassinat et non pour empoissonnement, afin de convaincre la justice qu’elle est territorialement compétente. La veuve de Yasser Arafat croit à la thèse du meurtre par empoisonnement diligenté par l’état d’Israël pour empêcher la création d’un état palestinien. Pourtant, depuis 2004, Israël dément toute implication dans ce décès.
Laure Gamaury
(Source : lefigaro.fr)
Crédit photo : AFP
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