"On la traitait comme un monstre" : Patrick Timsit dénonce le calvaire de Lolo Ferrari face aux "porcs"
"On la traitait comme un monstre" : Patrick Timsit dénonce le calvaire de Lolo Ferrari face aux "porcs"
Lolo Ferrari, ultra médiatisée pour sa poitrine impressionnante, surnommée "l'icône en silicone", joue la Fée dans "Quasimodo del Paris" de Patrick Timsit. L'humoriste lui rend un vibrant hommage le temps d'un témoignage qui dénonce.
Star des tabloïds hyper racoleurs et des Croisettes, cette ex actrice films X et chanteuse ayant subi de nombreuses opérations de chirurgie était considérée comme la bimbo "ultime". Chacun pointait du doigt : son impressionnante poitrine. Un 130 F qui lui a valu les remarques les moins subtiles.
Patrick Timsit explique au podcast "Comédies Club" de BFM TV la stigmatisation dont souffrait Lola Ferrari. Car l'artiste a pu témoigner du regard porté par la société sur cette femme au destin tragique, retrouvée morte chez elle, en 2000, d’une trop forte dose de cachets. Dans la rue, dans les boutiques, Lolo Ferrari était jugée et insultée.
On l'écoute : "Dans la rue, tous les gens se moquaient elle, montraient Lolo du doigt, tous ses porcs en terrasse, ses ordures, se moquaient d'elle. J'ai découvert cette méchanceté du quotidien à travers elle. Les gens étaient si méchants"
"Je me suis rendu dans une boutique Courrèges près de la production pour l'habiller, dans le cadre du film. Mais ils ne voulaient pas l'habiller. A Courrèges on me répondait : 'On ne veut pas habiller Madame Ferrari, vous comprenez, ce n'est pas notre image, vous savez bien'. J'ai répondu : Lolo, c'est ma carte, je suis client, tu prends ce que tu veux. La directrice de la boutique était abjecte..."
Oui, Lolo Ferrari s'est vue sommée de partir de boutiques de vêtements, refusant que la star représente leur marque. Celle-ci a par la suite fondu en larmes en évoquant au cinéaste la méchanceté de la boutiquière à son encontre. "Lolo me regarde et me dit, en pleurant : 'Cette femme était si méchante. Quand elle m'a serré la main pour me dire au revoir, elle m'a cassée un ongle'".