"Le masculin n'a rien de neutre !": Sandrine Rousseau contredit Emmanuel Macron sur l'écriture inclusive, jugée inutile
"Le masculin n'a rien de neutre !": Sandrine Rousseau contredit Emmanuel Macron sur l'écriture inclusive
"Le masculin fait le neutre, on n'a pas besoin d'ajouter des points au milieu des mots, ou des tirets". Voilà ce qu'a prononcé Emmanuel Macron à propos d'un sujet qui clive : l'écriture inclusive.
Le Sénat vient justement d'adopter en commission une proposition de loi afin d'interdire l'écriture inclusive. Et ce à travers un texte défendu par la sénatrice LR Pascale Gruny. A view of the assembly room at the Palais du Luxembourg, home of the French Senate on May 3, 2023 in Paris, France. Photo by Jean-Bernard Vernier/JBV News/ABACAPRES.COM
L'idée est plus précisément "d'étendre les restrictions déjà mises en place ces dernières années par les pouvoirs publics" concernant cette écriture, laquelle serait à déconseiller fortement "pour des raisons d'intelligibilité et de clarté de la norme". An outside view of the Palais du Luxembourg, home of the French Senate on May 3, 2023 in Paris, France. Photo by Jean-Bernard Vernier/JBV News/ABACAPRES.COM
Twist : Sandrine Rousseau n'est pas d'accord. Pour l'écoféministe, "Le masculin n'a rien de neutre".
"C'est pourtant pas compliqué !"
Bien des voix engagées débattent de l'écriture inclusive. Comme la professeure Eliane Viennot. Dans nos pages, Raphaël Haddad, fondateur de l'agence Mots-Clés, nous expliquait par exemple que l''écriture inclusive "est un levier efficace pour faire progresser l'égalité femmes / hommes en changeant notre manière d'écrire"
"Elle vient déconstruire tous les mécanismes du sexisme ordinaire, qui dilue les effets des lois et des réglementations".
Parmi les voix féministes sur Twitter, on relèvera quelques réactions critiques : "Pourquoi commencer ses discours par "Françaises, Français" si le masculin fait le neutre ?", ironise Laélia Véron, que l'on peut écouter sur les ondes d'Inter.
La journaliste Hélène Devynck quant à elle note : "L'académie française a été crée pour la langue du pouvoir, celle où le masculin l'emporte sur le féminin, où les accords de proximité sont interdits"