Alors que les associations de défense des droits des femmes belges ont appelé à une grève générale ce 8 mars, un collectif français propose aux femmes d'arrêter de travailler ce vendredi à 15h40. Il est composé de 37 associations féministes et syndicats, dont les Chiennes de Gardes, Femmes Égalité, le Groupe Femmes Gilets Jaunes, la Maison des femmes de Paris, Le mouvement du Nid 75, Osez le féminisme ou le Planning Familial.
Partout en France, elles comptent bien dénoncer les inégalités : "Aujourd'hui, en France, le salaire des femmes est inférieur à 26% à celui des hommes. Rapporté à une journée, c'est comme si chaque femme travaillait gratuitement à partir de 15h40."
Elles ajoutent : "Métiers mal reconnus, mal rémunérés et pourtant indispensables à la société, temps partiels subis, discrimination pure : voilà très souvent le lot des femmes. Et c'est sans parler des 20h de tâches ménagères par semaine, ni des violences sexistes et sexuelles qui infériorisent les femmes."
Ce triste sort n'est "pas vraiment ce que l'on souhaite à nos filles." Alors "pour changer le regard sur le travail des femmes, nous devons faire masse. 8 mars à 15h40, envoyons un message fort : arrêtons tout, et retrouvons-nous."
Le collectif précise : "15h40 c'est l'heure à partir de laquelle les femmes travaillent gratuitement chaque jour du fait du travail à temps partiel (30% des femmes), des retards (ou absence) de déroulement de carrière, de la dévalorisation des métiers en majorité féminisés (santé, sociale, éducation, tertiaire...); de la part variable de la rémunération, et de la discrimination inexpliquée."
Le collectif propose de partager cet engagement sous le hashtag #8mars15h40. Les grévistes sont également invitées à se vêtir de violet, couleur du féminisme. Des dizaines de rassemblements sont prévus partout en France, disponibles sur une page Facebook dédiée.
En France, chaque fin d'année, l'association Les Glorieuses proposent aux travailleuses de se mettre en grève au moment dans l'année où les hommes commencent à être payés plus pour un travail égal. Cette année, à la vitesse mirobolante de régression de l'écart, la date tombait un 6 novembre à 15h35.
Il n'est donc pas inutile d'enfoncer de nouveau le clou en ce 8 mars.
Le collectif du 8 mars soutient également les assistantes maternelles dans leur combats pour leurs droits et qui défilent sous le nom de "gilets roses" samedi 9 mars. Il demande également à ce que le 17e acte des gilets jaunes soit dédié aux femmes.