Pour la première fois, le gouvernement allemand sera paritaire. Cette coalition gouvernementale allemande se compose du Parti social-démocrate, des Verts et des libéraux. Effectif ce 8 décembre, le gouvernement comptera autant de femmes que d'hommes au sein de ses rangs : huit hommes et huit femmes. Surtout, les femmes y occupent des postes majeurs. Voyez plutôt : Nancy Faeser ministre de l'Intérieur, Christine Lambrecht ministre de la Défense, Svenja Schulze ministre du Développement, Annalena Baerbock ministre des Affaires étrangères, Klara Geywitz ministre de la Construction...
"La parité est importante", a affirmé le nouveau chef de gouvernement Olaf Scholz. "Je suis particulièrement fier que des femmes soient désormais à la tête de ministères pour lesquels il n'est pas traditionnel" que des femmes soient à la tête de ministères aussi importants. Le chancelier social-démocrate, qui prend la relève d'Angela Merkel, se dit féministe.
De la suite dans les idées après le gouvernement Merkel ?
Après 16 ans au pouvoir, Angela Merkel, 67 ans, s'était volontiers déclarée féministe lors d'un événement organisé en septembre dernier auprès de l'autrice nigériane Chimamanda Ngozi Adichie. "Je suis féministe. Nous devrions toutes être féministes", avait-elle affirmé. Mais dans les faits, le bilan était plus mitigé que cela.
"Merkel ne s'est jamais spécialement engagée pour les femmes. Mais elle a apporté son style : modeste, factuel et respectueux. Bien différent de celui de ses prédécesseurs, comme Helmut Kohl, un patriarche traditionnel, et Gerhard Schröder, un macho aux jambes écartées", décrypte Alice Schwarzer. Quand elle était au pouvoir, les plus proches collaboratrices d'Angela Merkel étaient des femmes, des conseillères, comme Eva Christiansen et Beate Baumann. Mais la situation des travailleuses était précaire, rappelle TV5 Monde.
Le gouvernement d'Olaf Schol saura-t-il changer la donne ?