Pour demander le rétablissement de son droit de visite auprès de son fils, Serge Charnay, 43 ans, n'hésite pas à se mettre en scène dans des actions aussi spectaculaires que dangereuses. Après avoir pris d'assaut en février dernier, et durant trois jours, le sommet d'une grue géante à Nantes, le père de famille divorcé a depuis hier investi une grille métallique du Palais de justice nantais.
Ouest-France rapporte que mardi 8 octobre, à 11 heures du matin, Serge Charnay a escaladé pieds nus la grille métallique de 12 mètres de haut se trouvant à l'intérieur du Tribunal de Nantes. Affublé d'un nez rouge de clown, Serge Charnay a diffusé « C'est mon fils, ma bataille » de Daniel Balavoine, avant de déployer une grande banderole sur la grille sur laquelle était inscrit : « Trois ans sans mon fils, pourquoi ? » D'après l'AFP, Serge Charnay a, vers 19h30, suspendu un hamac au sommet des grilles, obligeant les forces de l'ordre à installer deux matelas de gymnastique sur le sol et à déployer un périmètre de sécurité. « La structure est fragile, a commenté le Parquet de Nantes en fin d'après-midi, il n'y a pas d'intervention envisagée en tant que telle ».
Par son action, Serge Charnay cherche une nouvelle fois à attirer l'attention sur sa situation de papa en colère car « sans nouvelle de [son] fils depuis trois ans », et à relancer le débat sur le droit de visite et de garde accordé aux pères divorcés et séparés.
Serge Charnay avait vu son droit de visite suspendu en septembre 2011, après avoir enlevé à deux reprises son enfant, dont une fois pendant deux mois et demi.
Pourtant, nous apprend Le Parisien, une ordonnance du juge aux affaires familiales avait rétabli en juin dernier le droit de visite de Serge Charnay. Ce dernier a pu voir son fils les 26 juin et 19 juillet, mais ne se serait pas présenté aux autres rendez-vous fixés par la justice. Interrogée par l'AFP, l'avocate de la mère de l'enfant, Me Caron a expliqué : « Monsieur Charnay aurait dû voir son fils le 6 septembre, le 20 septembre et le 4 octobre, mais il ne s'est pas rendu aux rendez-vous où l'attendait celui-ci. » Avant d'ajouter : « Il a torpillé son droit de visite, c'est incompréhensible pour l'enfant, qui commençait à réinvestir sa relation, comme pour la mère de celui-ci ».
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