Il y a un mois, quasiment jour pour jour, Serge Charnay escaladait une grue pour dénoncer à sa manière son absence de droit de garde et de visite sur son fils. Plusieurs papas divorcés lui avaient emboîté le pas. Des actions coup de poing largement relayées dans les médias. L’association SOS Papa en profitait alors pour rencontrer Christiane Taubira et Dominique Bertinotti, respectivement ministres de la Justice et de la Famille, et pour manifester son mécontentement sur Terrafemina: «La solution aujourd'hui, c’est de rétablir l’égalité et l’équité de la justice familiale (…) Les autorités appliquent deux poids, deux mesures : c’est l’application d’une loi au sexisme avéré. Il paraît aberrant que pour deux heures de retard, un père puisse être condamné à un an de prison avec sursis ».
L'épisode est encore frais dans la mémoire de l'opinion et les militants de la cause des pères veulent en profiter : Patric Jean, réalisateur de documentaires belge, affirme qu’un collectif d’« associations masculinistes misogynes » prépare des actions coup de poing dans toute la France ce jeudi 21 mars. Ils planifieraient d’escalader grues et monuments pour alerter les médias et véhiculeraient en même temps des idées réactionnaires à caractère homophobe, misogyne et raciste. À Paris, leur projet serait de monter sur la Tour Eiffel pour y déplier une banderole. Le cinéaste observe l’implantation de cette doctrine sur le sol français depuis qu’il a tourné au Québec La Domination masculine, sorti en 2009, un long-métrage pro-féministe pour lequel il s’est infiltré dans les milieux masculinistes montréalais.
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