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
Il y en a pour qui la libération de la sexualité féminine semble encore poser problème.
Il y a quelques jours, la gérante d'un sex-shop strasbourgeois a subi les menaces misogynes d'un homme à qui sa boutique a visiblement déplu. Elle a témoigné dans une vidéo publiée sur le compte Instagram de son love-shop (nommé "(Dé)boutonné.es"), et relayée par l'association "Dis Bonjour Sale Pute" (qui lutte contre les violences sexistes et sexuelles) le 25 février.
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Installée dans le centre-ville de Strasbourg, le love-shop "(Dé)boutonné.es" est une boutique inclusive co-fondée par une mère et sa fille (Caroline Nerry et Adèle Roy). Les deux femmes y vendent des articles érotiques, et depuis peu des sextoys de seconde main.
Apparemment ça ne plait pas à certains hommes, qui ne semblent pas accepter que les femmes abordent la sexualité de façon décomplexée. C'est ce qu'a rapporté Adèle Roy sur Instagram.
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Les faits se sont produits lundi 17 février. "Il y a un homme qui est rentré en boutique et a commencé à dire que c'était absolument indécent qu'on soit là, qu'on était des dégénérées, qu'il fallait penser aux enfants, etc", relate-t-elle. Avec sa vendeuse, elles restent calmes : "on explique qu'on comprend que ce n'est pas au goût de tout le monde mais qu'il n'est pas obligé d'être là."
L'homme en question n'en démord pas et commence à parler de représailles : "il fait des allers-retours entre dehors et dedans, il a pris des photos de la vitrine, et a dit qu'il allait faire une pétition pour qu'on ne soit plus là".
Voyant que ses propos n'impressionnent pas les jeunes femmes, l'homme "a commencé à monter en pression", se souvient Adèle Roy. "Il finit par dire, 'je vous laisse une semaine pour mettre des rideaux à votre boutique'. Et en partant il a dit 'je reviens voir dans une semaine et si c'est pas fait, je reviens avec des gens et je casse tout'."
Le jour J, la gérante témoignait d'une certaine inquiétude : "je suis quasiment sûre qu'il ne va pas venir, mais dans le doute, je laisse la bombe au poivre derrière la caisse, et dans le doute je vais être vachement plus vigilante que d'habitude."
Heureusement, l'homme ne semble pas avoir mis ses menaces à exécution, mais on imagine bien l'angoisse qu'ont dû ressentir les gérantes et le personnel.