






Derrière la légende, les coulisses.
C'est ce que dévoile aujourd'hui un tout nouveau documentaire, I am Raquel Welch, dédié à l'actrice en question. Comédienne emblématique des années 60 et 70, défunte en 2023 à 82 ans. Raquel Welch est pour toute une génération synonyme de sex symbol, indissociable d'images emblématiques comme celles de Un million d'années avant JC, film subtilement bis où elle incarne... Une femme préhistorique très glamour en peau de bête.
C'est tout un imaginaire, et une icône, réapparue il y a vingt ans dans le cultissime La revanche d'une blonde, aux côtés de Reese Witherspoon. Oui mais voilà, comme bien des femmes employées par l'industrie hollywoodienne, Raquel Welch n'a pas vécu une vie de rêve. Elle a même subi racisme et sexisme...
Ce nouveau documentaire en témoigne.
On nous y apprend, relate US Weekly, que l’actrice américaine avait du totalement cacher ses origines ethniques, et plus précisément, ses origines boliviennes, avant de faire carrière. Changer sa coiffure (oui), changer de look, mais aussi, changer complètement son propre nom. Car beaucoup l'ignorent, mais à l'origine, Raquel Welch se nomme Raquel Tejada.
"Son père était un ingénieur qui était un immigrant bolivien aux États-Unis qui a épousé une femme anglo-saxonne [Josephine Sarah Hall], et donc, elle a été élevée en sachant parfaitement qu'elle était bolivienne. Comme elle le raconte, son père refusait de parler espagnol à la maison parce qu’il ne voulait pas que ses enfants aient un accent. Elle disait qu'à Hollywood ils voulaient changer sa coiffure, son look, son nom", rapporte le documentaire, témoignages à l'appui - celui de Gregory Nava notamment, un réalisateur qui a travaillé avec Welch sur le film American Family.
"Son manager de l'époque lui disait : "Non, vous ne voulez pas passer pour une Hispanique... Ils voulaient changer son prénom de Raquel en, je crois, Debbie Welch. Tout à fait dans la tradition de Sandra Dee, Doris Day, vous savez. Mais elle a refusé. Welch a cependant pris le nom de famille de son premier mari, James Welch"
Raquel Welch elle-même déplorait, bien des années plus tard : "La partie de moi qui manquait toutes ces années était la partie de moi que mon père avait simplement choisi d’amputer de nos vies. Si j'avais gardé votre nom de jeune fille, je n'aurais pas pu aller aussi loin à Hollywood. Aucune chance, non. Pas question. Quand ils savaient que vous étiez en partie latino, alors vous étiez stéréotypée, mise dans cette petite boîte dans laquelle Hollywood pensait : « C’est ce que sont les Latinos »..."
Comme un déplorable mélange entre racisme et sexisme, vis à vis d'un système, il faut l'avouer, très monochrome.