
Des tenues trop audacieuses ?
Non, simplement trop libres pour bien des machos.
Le Coachella Festival était cette année marqué par des performances musicales particulièrement électrisantes, comme celle de Lady Gaga, égale à elle-même, aussi bien en terme de présence que de garde robe avant gardiste, Charli XCX, reine proclamée de l'hyperpop aux shows volcaniques, et Green Day, vieux de la vieille du punk californien, ayant pris soin de réécrire les paroles de certains de leurs plus fameux tubes (dont "Jesus of Suburbia", le "Bohemian Rhapsody" du 21ème siècle) pour mettre en lumière la cause palestinienne, le peuple ukrainien, ou encore, l'Amérique selon Donald Trump.

Des prises de parole brûlantes donc, à l'instar des tenues des stars...
Ainsi Julia Fox, actrice et mannequin qui n'hésite jamais à défrayer la chronique fashion - comme lors de sa récente réhabilitation de la naked dress, cette fameuse robe transparente - s'est encore autorisée quelques éclats stylistiques, à retrouver ci-dessous : la star y dévoile une partie de son anatomie, dans une déclinaison de tenues qu'elle a pu arborer par le passé... Quitte à réveiller les pingouins les plus balourds de la banquise.
"Elles sont toutes à poil ?", commente ainsi un internaute malveillant.

D'aucuns s'agacent de la tendance de la "naked dress" et des diverses formes qu'elle peut prendre en fonction des célébrités qui en sont les égéries. Certains commentateurs encore qualifient de "vulgaires" ces stars qui ne se privent pas d'assumer leur physique, quitte à dévoiler certaines parties de leur corps. Le terme "d'indécence" n'est pas inconnu à ces flopées de commentaires désobligeants.
Naked dress pourtant populaire depuis l'ère Naomi Campbell. Et ce n'est pas tout...





A l'unisson, de la scène au public, des superstars comme Paris Hilton, Becky G, Tyla, Glorilla, et bien évidemment Cardi B, n'ont pas hésité à revendiquer une garde robe sexy, au diapason de leurs personnalités. Paris Hilton s'est réjouit d'adopter le look Barbie-core, tout de rose bonbon vêtue, tout en faisant la part belle au glamour, réécrivant, en se le réappropriant, son aura de bimbo des années 2000 (qu'elle déconstruit dans cette interview).
Comme le démontre ce diaporama exhaustif de VOGUE...
Kendall Jenner, Kylie, Hailey Bieber, Anya Taylor-Joy, Charli D'Amelio, les stars ne manquaient pas à ce panorama. Ni les voix engagées.

Charli XCX, lors de sa victoire aux Brit Awards pour son album Brat, défendait le droit au "no bra" et au "free nipples", références à des tendances néoféministes particulièrement populaires sur les réseaux sociaux. Une émancipation des diktats patriarcaux étouffants chère à l'artiste, qui l'avait déjà fortement suggéré en dévoilant sa poitrine sur ce tapis rouge.
Sur scène, en écho à ces causes intimes, des artistes telles que Tyla - dont le soutien gorge était apparent lors de ses performances - et Becky G prônent une liberté de style, et de mouvements, qui n'est pas sans rappeler celle, érigée en signature, d'artistes comme Cardi B ou Meghan Thee Stallion. Des revendications très générationnelles.
Qui ne risquent pas de plaire aux misogynes.