
"Les gens bloquent trop sur mon apparence"
Elle célèbre une parole libre et pleine d'une saine indignation, Emma, dans cette interview fleuve à retrouver sur Purecharts. La révélation de la Star Academy 2024 redonne avec son tout premier single un regain de hype au Barbie-core, cette tendance fashion où le rose bonbon règne - et qui s'est exacerbée sur la Toile avec le mégasucès du film de Greta Gerwig.
Dans cette chanson, "Barbie", la jeune chanteuse bien connue des fans du télécrochet épingle, comme le fait régulièrement Helena - de la promo antérieure - les préjugés sexistes et les injonctions à la féminité. A nos confrères, elle tacle avec beaucoup d'éloquence l'obsession d'autrui pour son physique, sa blondeur, et ses tenues, qui ne plaisent pas à tout le monde...

Et si les gens s'occupaient plutôt d'éventuels oeufs à cuire ?
Emma fustige : "Je ne comprends pas pourquoi les gens bloquent sur mon apparence"
"Mes parents m'ont dit que c'est de la jalousie, que ce sont des gens qui ne sont pas bien dans leur peau, qu'ils doivent me trouver belle donc ils ont besoin de me tirer vers le bas. Je n'arrivais pas à comprendre comment on peut en arriver là... Moi, à ce moment-là, je ne me sens pas tellement belle qu'on peut me critiquer"

Et par-delà les phénomènes alimentant la misogynie, comme le body shaming, et le slut shaming, elle défend son droit à s'habiller comme elle le souhaite, quand elle le souhaite : "Si j'ai envie de me sentir hyper canon, bah je le fais. Et ça ne veut pas dire que je suis une fille qui ne pense qu'à son apparence ou qui réduit toute sa vie à ça..."
C'est le coeur du manifeste d'Emma. La voix de "Barbie" qui a largement démontré sa densité au cours de la saison écoulée de la fameuse émission de TF1 en appelle à un refus de la stigmatisation des femmes. On constate effectivement que celles qui vouent une certaine importance à leur look, leur apparence, ou leur sensualité, sont volontiers qualifiées de "superficielles"...

Et pour la jeune femme, ce discours là appartient au vieux monde. Elle le dénonce...
Sans mâcher ses mots : "Oui quand je vais me maquiller, quand je vais m'apprêter, je me sens jolie, mais pour moi je suis une fille normale quoi. Je ne sais pas, je vais recevoir des bottes à talons, je vais me faire un kiff, je vais m'habiller d'une certaine manière, alors des gens vont me dire : "Mais pourquoi tu t'habilles comme ça ?"..."

"Mais ça ne me résume pas en fait. Je ne suis pas que la fille qui a des faux cils et des faux ongles avec un blond platine. Je fais du sport, je cuisine, je travaille sur mes chansons, je suis aussi une grande soeur, une tata, je suis plein de choses, et c'est ça qu'elle dit cette chanson. Je veux être toutes ces femmes à la fois. Ne ne me réduisez pas à la femme objet !"
Les clichés et la stigmatisation que la jeune chanteuse passe en revue, dont sont sujettes bien des célébrités, font écho aux "reproches" ou idées toutes faites qui peuvent être émis à l'encontre d'une superstar comme Sydney Sweeney. L'actrice et productrice de 27 ans a souvent réagit à ceux qui ne voient en elle qu'une "bimbo" superficielle. Bien souvent des hommes.
Mais tous ces préjugés sexistes ne datent pas d'hier.
L'artiste le déplore : "Pourquoi c'est un problème ? Même depuis le collège. Je suis arrivée dans un nouveau collège, les gens ont monté des rumeurs sur moi parce qu'il y a une fille qui ne m'aimait pas, juste parce que j'étais la petite blonde, donc forcément j'étais une pétasse. Ce jugement sur l'apparence, j'en ai marre"