"Si j'ai envie de me faire lifter, je le fais", tacle cette star de série télé des années 90

"Au moins, toi, tu es naturelle !"

Ca, c'est le bel éloge dont a fait l'objet une icône des années 90 et 2000. Si vous êtes fan de Buffy contre les vampires, nulle doute qu'elle a hanté nombre de vos séances. Aux côtés de Sarah Michelle Gellar et Alyson Hannigan tout naturellement. Elle, c'est Charisma Carpenter, pas la Carpenter la plus connue du moment, certes (coucou Sabrina) mais une indéniable voix sororale dès qu'il s'agit de prendre la défense de ses consoeurs et de renvoyer les remarques trop étroites aux poubelles.

"Et si on arrêtait de se focaliser sur l'apparence des femmes ? Est-ce qu'elle s'est fait ça, est-ce qu'elle s'est fait ci, ou pas ?", dénonce ainsi Charisma Carpenter, loin de goûter au "compliment" d'un de ses fans, sur son compte TikTok. Et l'actrice de s'amuser non sans jubilation : "En fait si j'avais envie de retoucher mon visage, de me faire lifter, et bien... Je le ferai !"

Mais ce n'est pas tout...

La star tacle très vite le sexisme ordinaire : "Si je fais de la chirurgie, on va me dire : ohlala, elle en a fait, elle aussi ?!... Mais si je ne fais pas de chirurgie, on me dira à l'inverse : elle ressemble à de la m*rde, non ?". Limpide façon de saisir le paradoxe douloureux de la chirurgie esthétique et des injonctions faites aux femmes.

"C'est si fatiguant. On est baisées dans tous les cas"

Voilà une actrice qui ne mâche pas ses mots.

Pour Charisma Carpenter, c'est une manière de rétorquer au sexisme bienveillant. Vous savez, ce sexisme paternaliste, ces "bons points" décochés aux femmes, selon leurs attitudes, leurs tenues, qui semblent rassurer les hommes, érigeant ces remarques en compliment à l'adresse de leurs interlocutrices... Mais qui, simplement, font soupirer. Beaucoup.

Et cela, l'actrice le pointe joliment du doigt. Avec humour. Mais non sans amertume cependant : "J'imagine que c'est dans la nature humaine de constamment juger sur l'apparence... Laissez juste les gens vivre leur vie !"

Une façon pour elle également d'envoyer valser le "botox shaming". Le quoi ? Vous savez, le botox shaming, ce dérivé pernicieux du body shaming qui tend à faire culpabiliser toutes celles qui ont eu recours à la chirurgie esthétique... Ou parfois, sont "accusées de". Les exemples abondent tant. Notre Audrey Fleurot nationale, par exemple, en est une éloquente victime.

Elle aussi a décidé de hausser la voix à ce sujet. On vous relate ses mots, à retrouver en intégralité ici : "Moi, je suis dans une forme d'inconscience totale sur tout ce qui s'écrit sur moi. C'est un système de protection que j'ai mis en place... Pour ne pas être trop sensible au fait d'être scrutée, de faire des fashion faux pas, j'ai mis ce système en place. On perd beaucoup trop de temps à essayer d’être quelqu’un d’autre. Et aujourd'hui, je suis beaucoup moins dure avec moi qu'il y a vingt ans. Car je trouve que les femmes peuvent être leurs pires ennemies. Elles se mettent aussi une pression sur elles mêmes que rien ne peut raisonner"