"Une femme ce n'est pas 'l'épouse de, la soeur de...', c'est une femme !" : pourquoi ces mots de Marc Lavoine font débat

"Les femmes donnent la vie, elles nous engagent à vivre"

Ca, c'est ce que déclare fièrement Marc Lavoine dans l'émission Bonsoir. Le chanteur s'est confié d'une manière très intime sur le plateau du programme de France Télévisions à propos des lignes qu'il dédie à sa mère défunte dans son nouveau livre. 

Allant jusqu'à défendre une idée plutôt féministe : la condition féminine émancipée des qualificatifs "femme de", "épouse de"... On l'écoute : "Ma mère est mal morte, sa fin de vie n'a pas fait honneur à sa féminité. Une femme ce n'est pas l'épouse de, la femme de... C'est une femme !"

Une confession qui semble sincère.

Mais ça fait débat...

En soi, les mots de Marc Lavoine ne manquent pas de pertinence.

Le chanteur précise avec émotion sur le plateau de l'émission : "Les femmes donnent la vie, elles nous engagent à vivre. Donc c'est un livre que j'ai écrit pour ces femmes qui nous portent pendant neuf mois et qui continuent à nous donner la vie même après leur mort"

Mais cela fait réagir...

Certaines téléspectatrices s'interrogent effectivement sur cette essentialisation des femmes : alors que le chanteur désire dissocier les femmes de toute expression réductrice, il résume tout de même la gent féminine, et la moitié de l'humanité, à celles qui "donnent la vie".

Donc, à des mères. Peut être pas l'interprétation la plus moderne qui soit. D'autant qu'elle renvoie même l'épouse à une dimension "maternalisante" envers son époux, plutôt cliché.

Mais ce n'est pas tout...

"C'est pas le même mec qui disait qu'il était féministe parce qu'il faisait la vaisselle ? Bref... ça fait vendre c'est cool", ironise une spectatrice acerbe sur Instagram. Une parole plutôt cinglante, mais qui fait effectivement écho à une fameuse séquence. Et d'aucuns de se souvenir de la dernière déclaration du musicien... Rappelez-vous.

A l'adresse de Pascal Praud, sur les ondes d'Europe 1, Marc Lavoine avait effectivement confié : "J'ai été élevé avec mes grands-mères, ma tante Ninette J'ai été élevé comme une fille. Je faisais la vaisselle... je participais à la vie des femmes et ça m'a beaucoup aidé".

Ce qui n'avait pas manqué de nous faire réagir à Terrafemina.

Via ce décryptage : "Equation curieuse... Grandir dans un environnement majoritairement féminin (les hommes ayant certainement été trop élevés comme des mecs), s'occuper des tâches domestiques en veillant à leur égale répartition = être élevé comme une fille ?" 

"Cette image "d'éducation au féminin" n'est pas des plus heureuses quand essais et témoignages de darons mettent de plus en plus l'accent sur l'importance d'une éducation émancipée des stéréotypes de genre, des préjugés sexistes et des clichés. Bleu pour les gars, rose pour les meufs..."