
L'affaire a ému l'Australie et fait désormais écho dans le monde entier.
Lili James, 21 ans, a été retrouvée morte dans les toilettes de l'école St Andrew's Cathedral de Sydney, le 25 octobre 2023. Elle présentait 25 blessures au cou et à la tête, des fractures et des abrasions sur les mains et les bras indiquant qu'elle avait tenté de se défendre.

La jeune Australienne se changeait après un entraînement de water-polo donné à ses élèves. C'est là que son ex petit-ami, Paul Thijssen, 23 ans, a débarqué avec un marteau dans la main et l'a tuée. Avant de se suicider, le jeune homme a appelé la police pour indiquer où se trouvait le corps de sa victime, sans se dénoncer.
Lili s'était séparée de Paul quelques jours avant sa mort. L'enquête a indiqué que la jeune femme avait longtemps lutté pour s'extraire de cette relation toxique.

Le 20 mars, les parents de Lili ont pu découvrir les images capturées par diverses caméras de sécurité qui retracent le parcours de Paul Thijssen avant la mort de leur fille.
On voit le jeune homme hésiter sur le choix du marteau qu'il souhaite acheter, simulant le fait de taper avec. On voit également les nombreux passages de sa voiture de location sous les fenêtres de la résidence de Lili alors qu'il l'espionnait. Enfin, on le voit, quelques secondes avant de commettre son féminicide, s'entrainant à ouvrir brusquement la porte de la cabine dans laquelle il sait que son ex petite-amie va se rendre pour se changer. Il avait en effet placé un panneau devant les autres cabines, indiquant qu'ils étaient entrain d'être nettoyés.
À leur sortie du tribunal, alors qu'ils venaient de découvrir ces images glaçantes, les parents de Lili se sont exprimés publiquement. Malgré l'émotion, sa mère a adressé un message important. "Si nous n'apprenons pas aux garçons à accepter et à valoriser les opinions et les choix d'une femme et à accepter le rejet, nous risquons de les vouer à l'échec. Ou, dans notre cas, à un moment dont nous ne nous remettrons jamais", a-t-elle déclaré.

En commentaire de la vidéo relayant ces informations, publiée par 10News First, les abonnés abondent. "En tant que mère d'un jeune garçon, j'ai commencé à lui apprendre que non veut dire non, qu'il doit garder ses mains près de lui, respecter les filles qui ne l'aiment pas. Cela semble dur, mais nous devons avoir ces conversations difficiles avec nos garçons ! Sinon, ils réagiront sous le coup de l'émotion parce qu'on ne leur a jamais appris à faire face au rejet ou à respecter la décision d'une fille de ne pas sortir avec eux", écrit l'une d'entre elle.
Biberonnés aux contenus pornographiques qui dépeignent les femmes comme soumises aux désirs sexuels d'hommes ultra viriles, confortés dans leur misogynie nourrie par la frustration de ne pas obtenir tout ce qu'ils veulent de toutes les femmes qu'ils désirent par les contenus masculinistes qui inondent les réseaux sociaux, il semble en effet plus qu'urgent de repenser l'éducation des garçons.