Peu après Noël, nous vous parlions dans cet article de ce féminicide survenu à New York, lors duquel un homme a brûlé vive une femme dans le métro. Malheureusement, 2024 n'a pas clos le chapitre des violences faites aux femmes. Dés le 1e janvier 2025, on apprenait le premier féminicide de l'année, celui d'Isabelle, 51 ans, tuée par son conjoint. Ce dernier l'a frappée à mort à la suite à d'une "dispute sur fond d'adultère", avant d'appeler la police en expliquant avoir "fait une bêtise".
Deux jours après l'annonce du féminicide d'Isabelle, la tiktokeuse Pippa Reddington publiait une vidéo pour partager la triste nouvelle. À la fin de sa vidéo, elle déclarait : "mesdames, n'oubliez pas que le lieu le plus dangereux pour vous ce sont vos foyers".
En effet, en novembre 2024, l'ONU a publié un rapport indiquant que 85.000 femmes et jeunes filles ont été tuées de manière intentionnelle dans le monde en 2023. Sur ce nombre exponentiel, l'organisation rapportait également que 60 % d'entre elles ont été victimes de "leur conjoint ou d'autres membres de leur famille" et tirait la conclusion suivante : "la maison reste l'endroit le plus dangereux" pour les femmes.
Pourtant, en commentaires de la vidéo de Pippa Reddington, les hommes sont nombreux à s'emparer de leur clavier pour donner leur avis. Que dis-je ? Ils sont légion à vomir leur misogynie et à étaler leur mansplaining, remettant en question les propos de la tiktokeuse qu'une simple recherche sur Google permet pourtant de vérifier de manière sûre.
Certains remettent en question l'usage du terme "féminicide". "Un féminicide est le meurtre d'une femme parce que c'est une femme. Ici on a affaire à un meurtre passionnel", écrit l'un d'entre eux. Pour précision, le "meurtre passionnel" n'existe pas dans le droit. Qui plus est, c'est le mot que l'on utilisait communément avant d'employer le terme féminicide. Une nuance importante qui permet de supprimer l'image romantique qui dédouane le meurtrier.
Mais cet internaute ne s'arrête pas là. "Mais comme les femelles hystériques veulent placer du féminisme là où il y en a pas", ajoute-t-il. De quoi confirmer son statut de mysogine à deux neurones. Ce genre de commentaire nauséabond, la tiktokeuse en a reçu bien d'autres, dont certains qui se contentent d'écrire "blablablablabla", au mépris du sujet. Et bonne année !