Violences conjugales
“C'est à cause de ça qu'il y a des femmes qui meurent”, cette vidéo virale montre l’inaction de la police face aux violences conjugales
Publié le 3 janvier 2025 à 13:00
Par Marion Le Coq
Le témoignage partagé par une jeune femme sur les réseaux sociaux relance le débat sur la prise en charge des victimes de violences conjugales, alors que le premier féminicide de l'année 2025 a déjà été commis.
“C'est à cause de ça qu'il y a des femmes qui meurent”, cette vidéo virale montre l’inaction de la police face aux violences conjugales
“C'est à cause de ça qu'il y a des femmes qui meurent”, cette vidéo virale montre l’inaction de la police face aux violences conjugales Le témoignage partagé par une jeune femme sur les réseaux sociaux relance le débat sur la prise en charge des victimes de violences conjugales, alors que le premier féminicide de l'année 2025 a déjà été commis. Pour contextualiser, l’auteure de la vidéo raconte qu’elle et son copain sont en week-end dans un appartement qu’ils ont loué et qu’il y a eu des bruits et des cris chez les voisins dans la soirée, avant d’entendre un appel à l’aide d’une jeune femme. Le couple décide alors d’intervenir et accueille la jeune femme en question chez eux et lui propose d’appeler la police. A la suite de l’explication des faits à un policier après avoir composé le 17, la personne qui recueille leur témoignage finit par leur raccrocher au nez. Ils décident de rappeler le numéro d’urgence et de filmer la scène, une vidéo qu’ils vont ensuite poster sur les réseaux sociaux. Sur cette vidéo, qui a déjà totalisé plus de 140 000 vues, on entend la police conseiller à la jeune femme victime de violences de rester en sécurité et de les rappeler quand son compagnon, l’agresseur, sera de retour chez eux. Celui-ci se trouverait pourtant devant leur appartement, laissant la victime dans une situation d’insécurité et de danger potentiel. Dans les commentaires sous la vidéo, on retrouve de nombreux témoignages de femmes disant avoir appelé pour elle-même ou parce qu’elles avaient entendu des cris dans le voisinage et avoir vécu une situation similaire. Un constat déplorable quand on sait que le premier féminicide de 2025 a déjà eu lieu. Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, une mère de 51 ans a trouvé la mort des suites des coups de son mari. C’est lui qui aurait appelé les autorités indiquant avoir commis “une grosse bêtise”.
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Postée mi-décembre sur TikTok par l’utilisatrice @leilatamery, cette vidéo témoigne de l’appel d’une victime de violences conjugales au numéro d'urgence et le manque de solution ou d’aide apportée à cette jeune femme en détresse.

Pour contextualiser, l’auteure de la vidéo raconte qu’elle et son copain sont en week-end dans un appartement qu’ils ont loué et qu’il y a eu des bruits et des cris chez les voisins dans la soirée, avant d’entendre un appel à l’aide d’une jeune femme. Le couple décide alors d’intervenir et accueille la jeune femme en question chez eux et lui propose d’appeler la police. A la suite de l’explication des faits à un policier après avoir composé le 17, la personne qui recueille leur témoignage finit par leur raccrocher au nez.

“Vous attendez qu’elle meure ?”

Ils décident de rappeler le numéro d’urgence et de filmer la scène, une vidéo qu’ils vont ensuite poster sur les réseaux sociaux. Sur cette vidéo, qui a déjà totalisé plus de 140 000 vues, on entend la police conseiller à la jeune femme victime de violences de rester en sécurité et de les rappeler quand son compagnon, l’agresseur, sera de retour chez eux. Celui-ci se trouverait pourtant devant leur appartement, laissant la victime dans une situation d’insécurité et de danger potentiel. 

@leilatamery C’est ça votre police? C’est ça qui est censé nous protéger? C’est ça la justice ? On a loué un Airbnb pour nos un an avec mon copain, la première soirée qu’on a passé, on entend des gros bruit, on entend crier puis plus rien pendant 1h. Il était 3h du matin d’un coup, on entend "à l’aide à l’aide" là on a compris que c’était vraiment grave. Donc avec mon copain on sort "video a l’appui" et on demande à cette femme si tout se passe bien, et si elle voulait qu’on appelle la police. On appelle la police, on prend cette femme et on l’enferme avec nous chez nous car son compagnon étaient juste devant l’appartement. Par espoir qu’on se fasse aider nous appelons le 17 et par notre grande surprise, on tombe sur un homme qui nous envoie littéralement chier.. quand on lui dit qu’on l’appeller pour violences conjugale. Suite au détail donné, il nous raccroche au nez. Nous les rappelons, et voici la réponse que nous avons eu par le même homme. Après ça à 4h du matin, nous nous sommes déplacés jusqu’au commissariat de police de Montpellier en espérant se faire aider. Cette femme a porte plainte deux fois avant cela contre son compagnon il n’a jamais eu de suite. #fyp #pourtoi #montpellier #police #violenceconjugal ♬ son original - leilatamery

Agacée par l'inaction des forces de l'ordre, l'utilisatrice de TikTok s'énerve : "Vous attendez qu'elle meure ?" avant d'ajouter, la police leur raccrochant une nouvelle fois au nez : "Vous savez pourquoi il y a des femmes qui meurent ? C’est à cause de ça, c’est à cause de votre p***** de m****”.

Un dysfonctionnement systémique

Si on ne connaît pas le fin mot de cette histoire, @leilatamery précise en légende qu’ils se sont ensuite rendus au commissariat dans l’espoir de se faire aider et que ce n’est malheureusement pas la première fois que la victime portait plainte contre son conjoint mais que cela n’a jamais abouti à rien.

Dans les commentaires sous la vidéo, on retrouve de nombreux témoignages de femmes disant avoir appelé pour elle-même ou parce qu’elles avaient entendu des cris dans le voisinage et avoir vécu une situation similaire. Un constat déplorable quand on sait que le premier féminicide de 2025 a déjà eu lieu. Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, une mère de 51 ans a trouvé la mort des suites des coups de son mari. C’est lui qui aurait appelé les autorités indiquant avoir commis “une grosse bêtise”.

Si Gérald Darmanin, récemment nommé ministre de la Justice et garde des Sceaux, a annoncé vouloir prolonger la garde à vue de 48 à 72h dans le cadre des violences sexuelles aggravées et conjugales, la vidéo postée sur le réseau social TikTok montre bien qu’il y a un problème de procédure à résoudre en amont.

Si vous êtes victime ou témoin de violences conjugales, plusieurs dispositifs d'aide existent : le 3919, numéro national d'écoute et d'orientation (gratuit, anonyme et accessible 24h/24), le 17 pour une intervention d'urgence, ainsi que le 114 par SMS. Il est également possible de donner l'alerte en pharmacie ou de se signaler sur la plateforme arretonslesviolences.gouv.fr.
 

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