
Le Festival de Cannes vient de dévoiler le contenu de sa prochaine édition.
Et parmi cela, les films présentés en Compétition, qui rivalisent ainsi pour obtenir le précieux sésame du plus important festival de cinéma au monde : la Palme d'or. On y retrouve des noms emblématiques comme celui de la française Julia Ducournau, déjà lauréate de la Palme pour son second long-métrage Titane, et qui vient ici présenter son troisième : le très mystérieux Alpha.
Mais également, Kelly Reichardt (à qui l'on doit l'excellent Showing Up avec Michelle Williams), et flopée de films prometteurs de grands cinéastes comme The Phoenician Scheme de Wes Anderson, Eddington d'Ari Aster, Nouvelle Vague de Richard Linklater... Cependant, pour comprendre d'où vient l'événement de ce festival, il faut chercher... Hors compétition !

Cette édition 2025 présente effectivement un fait historique.
En guise de séance d'ouverture, c'est Partir un jour d'Amélie Bonnin, avec la chanteuse Juliette Armanet et le Césarisé Bastien Bouillon qui a été choisi. L'adaptation en long d'un court métrage déjà Césarisé, idylle nostalgique entre deux amis d'antan qui se retrouvent dans leur ville natale - pour l'anecdote, la réalisatrice a choisi d'inverser les rôles tenus par les mêmes acteurs dans le court-métrage, le personnage féminin ayant dans le long l'histoire qu'avait le personnage masculin dans le court.
Or, tel que le rapporte le site de cinéma Sens Critique, c'est la toute première fois que le premier film d'une femme cinéaste introduit le Festival... Un Film d'Ouverture qui fera date, donc.

Un fait exceptionnel et glorieux pour sa réalisatrice... D'autant plus que les premiers films de femmes cinéastes sont déjà venus donner le la à la grande qualité du cinéma français l'an dernier : on pense à des oeuvres comme Diamant Brut ou Vingt Dieux. Une visibilité redoublée avec cette projection-événement déployée sur la Croisette.
Mais qui rappelle également la lutte à mener pour une meilleure représentation des femmes cinéastes au sein du festival cannois. C'est d'ailleurs l'un des chevaux de bataille du collectif féministe 50/50.

Et oui, car les réalisatrices sont cruellement absentes du Palmarès.
Sur 19 films présentés en compétition, seules cinq femmes cinéastes peuvent espérer remporter la Palme cette année. Julia Ducournau, Hafsia Herzi, Kelly Reichardt, Carla Simon et Mascha Schilinski.
On pensait y voir une autre grande réalisatrice française, Rebecca Zlotowski, et son dernier long métrage, Vie privée, où figure l'iconique Jodie Foster... Mais malheureusement l'oeuvre est présentée hors compétition, contre toute attente.

Il y a donc encore beaucoup à faire, quand bien même il y a deux ans encore, c'est une femme cinéaste, Justine Triet, qui remportait la Palme d'or pour son film, Anatomie d'une chute.
A noter en 2025, présenté dans le cadre des films Un certain regard, un autre tout premier film de cinéaste : celui de Scarlett Johansson ! La superstar hollywoodienne viendra effectivement défendre Eleanor The Great, son introduction dans le cercle des réalisatrices.