"Vous n'aurez pas ma haine", c'est le titre du message très émouvant écrit sur Facebook par Antoine Leiris, un Parisien dont la femme est décédée lors des attentats. En couple depuis douze ans, ils avaient ensemble un petit garçon de 17 mois. Après des jours d'attente, il a enfin pu voir la corps de sa bien-aimée lundi 16 novembre.
Il raconte : "Vendredi soir, vous avez volé la vie d'un être d'exception, l'amour de ma vie, la mère de mon fils mais vous n'aurez pas ma haine." Puis : "Je ne sais pas qui vous êtes et je ne veux pas le savoir, vous êtes des âmes mortes. Si ce Dieu pour lequel vous tuez aveuglément nous a fait à son image, chaque balle dans le corps de ma femme aura été une blessure dans son coeur."
Sa lettre se fait de plus en plus émouvante tandis qu'Antoine Leiris évoque sa bien-aimée morte sous les balles : "Elle était aussi belle que lorsqu'elle est partie ce vendredi soir, aussi belle que lorsque j'en suis tombé éperdument amoureux il y a plus de 12 ans."
Refusant de tomber dans la haine, il poursuit : "Bien sûr je suis dévasté par le chagrin, je vous concède cette petite victoire, mais elle sera de courte durée. Je sais qu'elle nous accompagnera chaque jour et que nous nous retrouverons dans ce paradis des âmes libres auquel vous n'aurez jamais accès. Nous sommes deux, mon fils et moi, mais nous sommes plus forts que toutes les armées du monde."
Dans les dernières lignes, Antoine Leiris évoque son jeune fils, auquel il doit aller donner son goûter et il devient alors impossible de ne pas verser quelques larmes à l'issue de cette belle et simple lettre qui a été partagé plusieurs dizaines de milliers de fois sur le réseau social.
La voici dans son intégralité ci-dessous :