Ce matin, la France se réveille avec un air de déjà vu. Dix mois après les attentats de Charlie Hebdo et de l'Hypercacher, le terrorisme frappe à nouveau Paris. Six attaques ont eu lieu presque simultanément ce vendredi 13 novembre. La première visait les abords du Stade de France, alors que de nombreux supporters, dont François Hollande, assistait à la rencontre entre la France et l'Allemagne. Trois kamikazes auraient fait sauter leur bombe dans un restaurant Mac Donald's et une brasserie. Dans le 11ème et le 10ème arrondissements, de nombreux parisiens profitaient de leur vendredi soir attablés en terrasse quand plusieurs hommes armés de Kalachnikovs ont ouvert le feu. On dénombre pour l'heure 19 morts rue de Charonne, et au moins 12 rue Alibert.
Enfin, trois terroristes sont entrés dans la célèbre salle de concert du Bataclan où se produisait un groupe de métal, faisant au moins 82 morts, selon un dernier bilan. Le procureur de Paris annonce la mort de huit terroristes, dont sept se sont fait exploser en actionnant une ceinture d'explosifs, le dernier a été tué par la brigade de recherche et d'intervention (BRI). Le président de la République a décrété l'état d'urgence dans toute la France pour douze jours. Par ailleurs, les frontières ont été renforcées pour un mois dans le cadre de la COP21 qui doit se tenir du 30 novembre au 11 décembre. Pour le moment, aucune revendication officielle n'a été enregistrée.
Le parquet a ouvert une enquête pour assassinats en relation avec une entreprise terroriste. Ces attentats comptent parmi les plus meurtriers de ces quarante dernières années en Europe.