Ce n’est pas la première - ni probablement la dernière - fois qu’un sketch fait débat. Si récemment on pense à celui de Camille Lellouche sur la maternité ou encore à la mise en scène de Marie S’Infiltre sur le conflit israelo-palestinien, c’est aujourd’hui le musicien et humoriste Didier Super qui est au coeur d’une polémique.
A l’origine de cette fameuse polémique, on retrouve une petite séquence soi-disant humoristique que l’artiste intitule “un vendredi soir au Bataclan”. Sur la vidéo, cette annonce est suivie par des sons qui imitent ceux des fusils d’assaut utilisés par les terroristes lors de l’attentat du 13 novembre 2015, dans la célèbre salle de concert parisienne. Pendant les quelques secondes où Didier Super agite sa guitare telle une arme, une femme à ses côtés imite un corps qui se ferait mitraillée, avant de tomber sur le sol.
Reprises sur TikTok, notamment par le compte @niemesia, ces images ont profondément choqué. Si certains défendent l’humour “noir” et “décalé” de Didier Super et voient ça comme une sorte d’hommage, d’autres s’insurgent qu’on puisse tourner en dérision un acte aussi violent, jugeant le sketch “inacceptable”.
Voici quelques exemples de commentaires qu’on retrouve sous la vidéo en question : “C’est tellement choquant, à quel moment faire ceci est “drôle”, faire de l’humour sur un événement d’une telle gravité peut être tellement choquant pour une personne ayant été sur les lieux ce soir là”, “J’aurais quitté la salle”, “C'est affligeant... Un manque de respect total.”, “Mais ça c est même pas de l’humour noir c’est juste à gerber de faire ça”.
Peut-on rire de tout ? Voilà une question qui, on en est sûrs, fera encore bien débat en 2025. Certains répondront : “Oui, mais pas avec n’importe qui”, tandis que d’autres préfèrent remettre en cause la légitimité ou l’intérêt d’une telle blague si ce n’est pour choquer gratuitement l’audience.
Mettre le doigt sur des sujets sensibles et polémiques, c’est une habitude pour Didier Super, grand habitué des représentations teintées de cynisme et d’ironie. Lors d’une interview pour Néon en 2016, il avouait d’ailleurs : “Moi, je m’attache à être sur scène pour essayer d’obtenir un rire un peu différent, un rire un peu spécial. Un rire parfois jaune, parfois un peu gêné…”. Cette image, il la revendique, il en est fier, la polémique ne devrait malheureusement pas le faire dévier de sa ligne.