Avis aux fans de Taron Egerton, cette nouvelle risque de ternir votre journée. Pour celles et ceux qui seraient passé à côté en 2018, vous pouvez désormais l'ajouter à la liste de plus en plus longue d'acteurs effrayés par la libération de la parole des femmes.
Le 13 avril, sur son compte Instagram, l'influenceuse Tasha Lustig, connue pour son contenu féministe, a fait remonter cette interview donnée par Taron Egerton à Radio Times en 2018. Interrogé sur les mouvements Me Too et Time's Up, qui venaient alors d'ébranler Hollywood, l'acteur de la série Kingsman avait confié sa méfiance envers les femmes.
"Comme beaucoup de gens qui ont un profil, je me suis demandé ce que j'avais fait depuis mes 18 ans, avait-il expliqué. Je viens de redevenir célibataire et je ne suis pas encore dans une situation où je pense à sortir avec quelqu'un, mais quand ce sera le cas, cela affectera probablement un peu ma façon de penser." Jusqu'ici, tout va bien. On se félicite même d'avoir réussi à amener un homme sur la voie de la remise en question. Et puis c'est le drame.
"Il y a certainement des situations où j'évite d'être seul avec certaines personnes", avait ajouté l'acteur gallois. "Certaines personnes", vous l'aurez compris, ce sont les femmes. Peut-être plus précisément les femmes féministes. Taron Egerton sait-il si peu comporter qu'il aurait peur d'harceler ou d'agresser une femme sans s'en rendre compte ? Ou est-ce une manière peu originale de dire que les femmes qui déclarent avoir été victimes de violences fabulent ?
Au cours de cet interview, l'acteur est également interrogé sur les accusations à l'encontre de Kevin Spacey, avec qui il a joué dans "Billionaire Boys Club". Pour rappel, entre 2017 et 2022, l’acteur d’American Beauty et de House of Cards a fait l'objet d'une trentaine d’accusations de comportements inappropriés et/ou d’agressions sexuelles de la part d'hommes beaucoup plus jeunes que lui.
"Si j'avais fait l'objet de ses avances, je ne pense pas que cela aurait été le plus grand défi à relever, a déclaré Egerton à ce propos. Je ne pense pas que cela m'aurait ébranlé au plus haut point." Une belle façon de mettre en doute la parole des victimes et de défendre leur agresseur. Un sans faute au bingo du ouin-ouin masculin.
