






"C'est si épuisant !"
Aujourd'hui, l'une des meilleures actrices contemporaines tient à briser le silence. Elle est Britannique, âgée d'à peine 30 ans, et bouleverse l'audience internationale depuis sa révélation dans Midsommar, classique de l'horreur féministe : elle, c'est Florence Pugh. Star capable de passer du cinéma indé au blockbuster (Dune) mais surtout, femme de convictions, indignée, acerbe dans ses combats.
Elle le démontre encore une fois auprès du TIMES, poussant un gueule sur le sexisme qui sévit à Hollywood. Dans ces pages, elle dénonce : "C'est si épuisant d'être une femme à Hollywood. Car on entend tellement de conneries sur son physique, sur son apparence..."
Et ce n'est pas rien de la part d'une actrice qui a subi quantité de réflexions sexistes sur son jeu, son corps et sa sexualité... Rappelez-vous.
Au TIMES toujours, Florence Pugh poursuit : "Je ne suis pas méchante – j’espère que les gens pensent que je suis gentille"
"Mais les femmes doivent respecter certaines limites, sinon elles sont qualifiées de divas, exigeantes, problématiques, et je ne veux pas correspondre aux stéréotypes créés par les autres… on m’a toujours encouragée à avoir une voix !"
"C'est vraiment épuisant pour une jeune femme d'être dans cette industrie. Je me souviens de gros titres atroces sur le fait que Keira Knightley n’est plus mince, ou de femmes qui se font démolir malgré leur talent et leur beauté. La seule chose dont les gens veulent parler, c’est de conneries inutiles sur leur apparence. Je n’ai donc pas voulu respecter ces règles. J’ai adoré remettre en question les idées que je n’aime pas"
Et Florence Pugh sait de quoi elle parle...
En 2022, elle s'est rendue au défilé Valentino vêtue d'une robe rose fuchsia de la maison de couture italienne. Mais pas n'importe quelle robe : une "naked dress", autrement dit une tenue dévoilant sous-vêtements, ou parties du corps. En l'occurrence, dans le cas présent, dévoilant en transparences sa poitrine.
Comme une revendication du "Free The Nipple", cette "libération des poitrines" à travers l'abandon des soutien-gorges, assumé par des superstars comme la chanteuse hyperpop Charli XCX. Oui mais voilà, Florence Pugh avait scandalisé... les misogynes.
Remarques abondantes sur ses seins et son physique, slut shaming, jugements sur sa sexualité supposée...
Elle avait taclé cet accueil, l'espace d'une publication Instagram likée plus de deux millions de fois.
"Ce n'est pas la première fois et ce ne sera certainement pas la dernière qu'une femme se fera dire ce qui ne va pas dans son corps par une foule d'inconnus", avait fustigé l'actrice de 28 ans. "Vous avez été si nombreux à vouloir me faire savoir de manière agressive à quel point vous étiez déçus par mes 'petits seins', ou à quel point je devrais être gênée d'avoir une 'poitrine plate'... Je vis dans mon corps depuis longtemps. J'ai pleinement conscience de la taille de mes seins et je n'en ai pas peur. Ce qui est plus inquiétant, c'est .... Pourquoi avez-vous si peur des seins ? Petits ? Gros ? C'est. Tellement. Terrifiant"
Une certaine idée du sexisme ordinaire.
Et de l'indignation légitime d'une artiste engagée.