






Le cinéma Français continue sa remise en question.
Dans la cadre de la commission d'enquête sur les violences dans le cinéma, ce sont cette fois des acteurs masculins qui ont été entendus à l'Assemblée nationale. Lundi 10 mars, Pierre Niney, Gilles Lellouche et Jean Dujardin ont participé à une table ronde à huis clos.
La table ronde a également réuni d'autres figures de proue du cinéma Français, tels que Pio Marmaï ou Jean-Paul Rouve. "Aucune accusation de violences ne pèsent sur ces acteurs. Mais ils ont pourtant demandé à ce que la réunion se déroule à huis clos, sans caméra", apprend-on dans un article de Vanity Fair.
Si l'ordre du jour de cette réunion n'a pas été détaillé, la commission a pour but d'"évaluer la situation des mineurs évoluant dans ces secteurs", de "faire un état des lieux des violences commises sur des majeurs" et d'"identifier les mécanismes et les défaillances qui permettent ces éventuels abus", lit-on sur le site de l'Assemblée nationale.
Pour rappel, la commission d'enquête sur les violences dans le cinéma a été impulsée par l'actrice Judith Godrèche, après qu'elle ait déposé plainte pour viols sur mineure contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon.
Sur les réseaux sociaux, l'audition de ces acteurs masculins a fait réagir certains internautes, qui estiment que ces personnes sont mal placées pour faire avancer la commission et protéger les victimes de violences sexuelles.
Sous la publication Instagram du média Fraiches, ils sont notamment nombreux à pointer du doigt Jean Dujardin. Les internautes s'indignent de son lien à Roman Polanski, le réalisateur césarisé en 2020 pour le film J'accuse, et ce malgré les accusations de viols et d'agressions sexuelles portées par onze femmes à son encontre. A l'époque, Jean Dujardin avait pris la défense du cinéaste. Voilà pourquoi sa présence à la table ronde en dérange certains :
"Alors que Jean Dujardin a défendu Polanski", "Dujardin qui a travaillé avec Polanski, meilleur vanne de l'année (ou pas)", "des hommes… blancs… qui ont travaillé ou défendu Polanski.. top", "Autant demander à Polanski lui-même tant qu'à faire", peut-on lire en commentaires.
D'autres s'agacent de l'audition d'hommes au sein de cette commission d'enquête sur les violences dans le cinéma :
"Bah ouais parler des violences dans le cinéma faites PAR LES HOMMES, avec des hommes bah oui bien sûr", "Nan mais cette liste purée! Je ris tellement c'est pathétique...",
"Bah alors, on demanderait pas à Depardieu ce qu’il en pense ?", "Et ça va changer quelque chose ?! Les réalisateurs et acteurs qui ont des plaintes n’ont aucune condamnation… au pire du sursis…"
Ces derniers mois, plusieurs actrices avaient toutefois elles aussi été entendues par ladite commission. Parmi elles : Juliette Binoche, Virginie Efira, Nina Meurisse, Noémie Merlant, mais aussi Anna Mouglalis.