Pas toujours évident de déterminer si notre démotivation au boulot est liée à un environnement de travail toxique ou simplement à un poste dont vous avez fait le tour et dans lequel vous vous ennuyez.
Mais pour vous, une chose est sûre : vous traînez des pieds tous les matins à l'idée d'aller au bureau et songez de plus en plus à vous envoler vers de nouveaux horizons, histoire de voir si l'herbe est plus verte ailleurs. Alors, frôlez-vous l'épuisement professionnel ou avez-vous simplement besoin de changer de boulot ?
Pour la spécialiste américaine Laura McLeod, la différence entre un travail qui nous ennuie ou un emploi qui altère notre santé mentale se manifeste par nos émotions. L'experte explique à Amber Petty, chroniqueuse pour le site américain Greatist :
"Si vous vous sentez un peu léthargique, pas particulièrement motivé·e ou que vous êtes tenté·e de vous faire porter pâle, ce travail ne vous passionne pas vraiment. Si vous vous sentez anxieux·euse, irritable, déprimé·e, paniqué·e, ou que vous avez des sueurs froides, c'est toxique."
Autre signe qui ne trompe pas : la place que votre travail occupe dans votre esprit en dehors des heures de bureau. Si vous ne parvenez pas à déconnecter et que vous emportez malgré vous toute votre énergie négative le soir à la maison, alors il y a fort à parier que l'univers dans lequel vous travaillez n'est pas très sain.
Même quand on ne s'estime pas satisfait·e du poste que l'on occupe, il est presque toujours possible de trouver quelques points positifs dans votre job. Par exemple, vos missions vous ennuient mais vous adorez vos collègues. Mais si vous avez dépassé ce stade et que rien ne vous semble positif, alors vous avez sans doute franchi une limite qui risque de vous propulser tout droit sur la pente de l'épuisement professionnel. Alerte rouge.
Manque de reconnaissance, harcèlement moral et/ou sexuel, collègues ou hiérarchie malveillant·es, surcharge de travail, environnement trop bruyant ou non-propice à la concentration... Les raisons d'un environnement professionnel toxique sont nombreuses et parfois suffisamment insidieuses pour vous faire douter de votre propre jugement.
Mais si votre bien-être émotionnel est affecté au travail ou en dehors et que vous en perdez le sommeil, c'est qu'il y a un problème. Quoiqu'en dise votre hiérarchie ou votre entourage professionnel.
"La façon la plus importante de s'occuper d'un emploi toxique est de comprendre que vous n'êtes pas le problème - c'est une question de culture dans laquelle les cadres supérieurs permettent aux agresseurs d'agir", explique à Deb Falzoi, fondatrice de Dignity Together, un groupe qui s'efforce de mettre fin au harcèlement au travail.
Le fait de vous dire "ce n'est pas à propos de moi" n'empêchera peut-être pas vos collègues de vous rendre la vie impossible et n'incitera probablement pas non plus vos boss à vous augmenter, mais cela vous aidera à prendre du recul vis-à-vis de la situation.
Naturellement, cette solution n'est naturellement pas viable à long terme. En effet, si vous avez signalé le problème plusieurs fois et de manière claire et précise, le seul moyen de vous extirper de cet environnement toxique sera sans doute de changer d'emploi.
Et si vous ne pouvez pas quitter votre job dans l'immédiat, essayez dans la mesure du possible de "débrancher". Interdisez-vous de consulter vos emails en dehors du bureau, prenez quelques jours de vacances et partez vous oxygéner l'esprit.
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