Cela vous trotte dans la tête depuis plusieurs mois, mais vous n'avez pas encore franchi le pas. Budget souvent bouclé avant la fin de l'année, objectifs stressants à remplir... Demander une augmentation de salaire à sa hiérarchie nécessite en effet un timing approprié.
Et quoi de plus idéal qu'un début d'année ? En effet, le mois de janvier rime souvent avec nouveau budget et entretien annuel. L'occasion idéale pour faire valoir votre travail et exiger une reconnaissance chiffrée. Mais demander une augmentation ne s'improvise pas. D'où l'intérêt de préparer votre "plan de bataille" dès maintenant.
Le webzine féminin américain HelloGiggles a sollicité des professionnelles en la matière (cadres, coachs de carrière) afin d'obtenir des conseils concrets et des actions à mettre en application dès maintenant pour être sûre d'obtenir cette augmentation que vous avez amplement méritée. Voici la marche à suivre, selon ces expertes.
Le meilleur moyen pour que votre hiérarchie se rende compte des progrès que vous effectuez et de votre capacité à mener vos projets à bien est naturellement de communiquer le plus possible avec elle. Il est en effet indispensable de lui faire un rapport régulier et détaillé de l'état d'avancement de tous les projets que vous gérez.
Leah Walters, responsable de la communication de la plateforme d'entraide professionnelle Monday.com, souligne l'importance d'identifier la manière dont votre patron·nne aime communiquer : en face à face, par email, via des outils de discussion en ligne, en réunion etc. "Demander à votre patron comment il aimerait être tenu au courant maximise vos chances qu'il voit vos contributions et remarque vos progrès", assure l'experte.
Il ne suffit pas d'exiger une augmentation pour être sûre de l'obtenir. En effet, vous allez devoir montrer que vous la méritez. En ce qui concerne, vous n'avez pas de doute, et c'est d'ailleurs pour ça que vous convoquez votre boss.
Mais pour être sûre de ne pas manquer d'arguments, il vaut mieux avoir en tête la liste de ce que vous avez accompli au cours de l'année écoulée et de l'impact positif que ces actions ont eu sur votre service ou sur l'entreprise dans laquelle vous travaillez.
"Cela peut être la façon dont vous avez permis à votre entreprise d'économiser de l'argent, remplacé votre chef·ffe au pied levé et avec succès, aidé la boîte à surmonter un obstacle majeur etc", liste Lorena Garcia, responsable en marketing numérique.
Savoir convaincre vos supérieur·es que vous méritez une augmentation grâce à vos exploits passés, c'est bien, mais c'est encore mieux si vous leur montrez votre engagement et votre enthousiasme pour l'avenir de l'entreprise. "C'est la preuve de votre dévouement et de votre passion pour votre travail", estime Lorena Garcia.
Lauren Berger, autrice de l'ouvrage Get It Together : Ditch the Chaos, Do the Work, and Design your Success, confirme : "Qui veut gaspiller son budget pour un membre de l'équipe qui s'en va ?". Donc, montrez le plus possible que vous souhaitez grandir en même temps que l'entreprise, en suggérant des idées de nouveaux projets et/ou des pistes d'amélioration pour l'avenir de l'entreprise.
Une fois que votre argumentaire est au point, vous allez devoir répondre à une question essentielle : de combien souhaitez-vous être augmentée exactement ? C'est probablement l'une des premières interrogations que l'on va vous poser, et vous ne pouvez en aucun cas rester vague sur ce point.
À vous donc de déterminer un montant à la hauteur de vos attentes et de vos efforts, tout en restant réaliste par rapport à ce que l'entreprise peut vous accorder.
Même en étant extrêmement bien préparée, il est préférable d'envisager (juste au cas où) que votre requête connaisse une issue défavorable. Réduction des effectifs d'une entreprise, changements dans votre secteur d'activité... il peut arriver que l'entreprise traverse une mauvaise passe et que la décision n'ait rien à voir avec la reconnaissance de votre valeur professionnelle ou de l'estime que l'on vous porte.
Dans ce cas précis, pas de panique. Vous pouvez par exemple faire comprendre à votre hiérarchie que vous restez ouverte pour aborder le sujet au cours des six prochains mois, ou encore essayer de négocier d'autres points de votre contrat que votre salaire (jours de télétravail, horaires plus souples, nouvelles missions etc.)
Quoi qu'il en soit, il est important d'avoir un plan de rechange en tête, histoire de pouvoir vous retourner si les négociations ne s'orientent dans la direction que vous auriez souhaitée.
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