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Les femmes grosses "toujours obligées d'être sympas et souriantes" ? Cette célèbre chanteuse dénonce cette injonction sexiste
Publié le 8 avril 2025 à 12:00
Par Clément Arbrun | Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
On en parle peu mais un stéréotype sexiste et grossophobe perdure : celui de la femme grosse forcément "nice", sympa, souriante, feel good. Cette célèbre chanteuse dénonce cette injonction sociale.
Les femmes grosses "toujours obligées d'être sympas et souriantes" ? Cette célèbre chanteuse dénonce cette injonction sexiste
Les femmes grosses "toujours obligées d'être sympas et souriantes" ? Cette célèbre chanteuse dénonce cette injonction sexiste On en parle peu mais un stéréotype sexiste et grossophobe perdure : celui de la femme grosse forcément "nice", sympa, souriante, feel good. Cette célèbre chanteuse dénonce cette injonction sociale. “Je pense que je m’imposais un peu d’être la nice girl, parce que c’est ce qu’on attendait de moi”, explique la chanteuse et youtubeuse Lola Dubini. "C'est quand même un truc assez ancré : la bonhommie que doivent avoir les gens en surpoids !" Cette assertion qui sent vraiment le vécu semble cristalliser bien des pressions faites aux femmes. On entre dans l'optique du paraître, de la séduction, de l'apparence, comme manières de contrer une réalité : la grossophobie, autrement dit la stigmatisation des personnes grosses, les insultes qu'elles suscitent, les diverses discriminations, au sein de l'espace public, des lieux, des transports, dont elles font l'objet.
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Une injonction à sourire ?

Cela, les femmes connaissent, trop bien d'ailleurs. Nécessité - pas forcément formulée mais bel et bien palpable, de la scène professionnelle au quotidien - à toujours être présentable, solaire, un smile bien en évidence face à autrui... Et à l'inverse, on le remarque fortement à chaque défilé de mode ou séances photos pour un magazine, reproches bien souvent masculins à l'encontre des stars qui ne font pas du sourire leur maître-mot.

Mais cette injonction au "feel good" (de façade) touche aussi une catégorie bien précise : celle des femmes et globalement des personnes grosses. Qui plus encore que d'autres se voient assignées à la bonne humeur. C'est en tout cas que fustige aujourd'hui Lola Dubini, jeune et célèbre chanteuse, comédienne et YouTubeuse, qui décide de mettre les points sur les i en abordant frontalement... Un sujet très peu évoqué finalement.

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On l'écoute ?

"Je voulais juste être la nice girl" témoigne Lola Dubini à propos d'une grossophobie intériorisée et ordinaire

Et si c'était là le signe d'une grossophobie intériorisée et ordinaire ?

En interview, Lola Dubini se met à nu et témoigne : “Je pense qu'à travers mes vidéos sur YouTube je m’imposais un peu d’être la nice girl,...parce que c’est ce qu’on attendait de moi”.

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Et elle précise : "C'est quand même un truc assez ancré : la bonhommie que doivent avoir les gens en surpoids !"

Une réflexion plus profonde qu'elle n'y paraît...

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Car cette assertion qui sent vraiment le vécu semble cristalliser bien des pressions faites aux femmes. On entre dans l'optique du paraître, de la séduction, de la beauté, de l'apparence, comme manières de contrer une réalité : la grossophobie, autrement dit la stigmatisation des personnes grosses, les insultes qu'elles suscitent, les diverses discriminations, au sein de l'espace public, des lieux, des transports, dont elles font l'objet.

Il y a comme une forme de double peine qui vise les femmes grosses.

La "bonne humeur" peut être en écho une façon de mieux vivre ces inégalités sociales indéniables. Mais également, une injonction sociale, en soi, redoublant d'intensité quand elle concerne les femmes. On le constate en lisant les propos de Lola Dubini, cette pression très intériorisée, parfois inconsciente, n'est vraiment pas synonyme de bien être et d'épanouissement.

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En 2023, Lola Dubini déplorait : "Toute ma vie, on m'a reproché mon poids... Dès que les gens expriment leur jugement de façon agressive devant moi, je leur réponds et j’ai déjà tapé. Ce n’est pas bien, il ne faut jamais répondre par la violence". 

Avant de nuancer : "Mais aujourd'hui je comprends que ma différence fait ma force"

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