"Elle reste super balaise", "Elle est énorme", "Si c'est ça la transformation, avant c'était comment ?"
Ca, c'est le type de remarques malveillantes dont faisait l'objet l'an passé Lizzo, la superstar de la pop adepte de la flûte traversière - et des chorés flamboyantes lors de ses shows sur scène. Cela fait un an que la chanteuse, connue pour ses prises de position body positive, s'est mise au régime. Une perte de poids qu'elle célèbre aujourd'hui sur Instagram.
"Je l'ai fait. Aujourd'hui, lorsque je suis montée sur ma balance, j'ai atteint mon objectif de perte de poids. Je n'avais pas vu ce chiffre depuis 2014 !", se réjouit-elle ainsi dans sa dernière publi, abondamment likée et commentée. "Que cela vous rappelle que vous pouvez faire tout ce que vous voulez. Il est temps de vous fixer de nouveaux objectifs !"
Changements physiques qu'hier encore, les haters niaient, considérant sa "transformation" comme peu convaincante, "fat shaming" à l'appui - ou grossophobie, si vous préférez. C'est aujourd'hui tout l'inverse : la chanteuse qui a chamboulé l'anniversaire de Cardi B en arborant une audacieuse naked dress est désormais accusée... D'avoir trop maigri.
Et le body shaming qui en découle est déplorable.
"Tu n'étais pas plus heureuse quand tu étais plus grosse ?", "Comme quoi le body shaming vaut le coup !", "Les kilos ne partent pas si facilement. Il faut travailler dur. Par expérience personnelle", "TU M'AS DÉÇU LIZZO ! Perds du poids, fais ce que tu veux au fond, mais tu te pâmes désormais devant les dieux de la culture du régime ?"....
A en lire bien des commentaires sous ses derniers selfies, qui ont engendré un demi million de like, Lizzo semble toujours autant énerver les internautes. Et si elle ne fait plus l'objet de remarques grossophobes, les réactions que son corps provoque n'en sont pas moins acerbes. Car la chanteuse est notamment accusée d'user et d'abuser... de l'Ozempic.
"Comment peut-elle espérer que quelqu'un capable de penser puisse imaginer qu'elle a perdu autant de poids en faisant de l'exercice ? Pourquoi ment-elle et nie-t-elle avoir utilisé de l'Ozempic ? Les gens ne sont pas stupides", s'interroge à ce titre une internaute. Le nom d'Ozempic est maintes fois énoncé par les internautes. Qui voient là le "secret" de cette transformation physique - que la chanteuse a pourtant relaté minutieusement au fil des mois.
"Tu n'as rien fait bébé : c'est juste la magie de l'Ozempic", ironise un fan. Un autre d'abonder afin de clarifier ces critiques : "personne n'est clairement en colère parce qu'elle a perdu du poids. Mais car elle est clairement sous Ozempic et ment".
Pour rappel, l'Ozempic est un médicament contre le diabète, détourné pour favoriser d'importantes pertes de poids. De nombreuses célébrités ont reconnu y avoir eu recours à des fins amaigrissantes. En septembre dernier, la demi-sœur de Kate Moss, Lottie Moss, a confié au micro de son podcast, “Dream On”, avoir fini à l’hôpital après avoir pris de l’Ozempic pendant deux semaines. Car le mauvais emploi de ce médicament peut avoir des conséquences désastreuses sur la santé.
Et bien des internautes y vont dès lors de leurs spéculations...
"Tout le monde est-il anorexique, sous Ozempic ou affamé pour qu'on ait l'impression que les os sont redevenus à la mode ? Pourquoi ne voulons-nous pas normaliser les corps sains ?", fustigeait en ce sens une internaute il y a peu à propos du physique... De Nicole Kidman. Très commenté lui aussi par les tabloïds. A l'unisson, Ariana Grande également est pointée du doigt pour sa maigreur considérée par les fans comme "inquiétante". Et les ragots vont bon train.
C'est de toute évidence un début d'année mouvementé pour Lizzo.
D'autant plus que la chanteuse est encore en quête de come back, un an après la fracassante annulation de sa sélection à la mi-temps du SuperBowl 2024. La star est depuis début 2023 accusée de harcèlement sexuel par plusieurs de ses danseuses suppléantes.
Trois de ses ex danseuses, Arianna Davis, Crystal Williams et Noelle Rodriguez, accusent Lizzo de leur avoir proposé une sortie dans un club du quartier rouge d'Amsterdam, avant de les obliger à "toucher des danseuses nues lors d'un spectacle" et à "manger des bananes dépassant du vagin des interprètes". "Lors d'une discussion de groupe en ligne, un participant, parmi 30 membres issus de l'équipe de tournée, a envoyé une photo d'organes génitaux masculins", avait relaté une autre plaignante.
Lizzo a nié ces allégations, protestant sur Instagram toujours : "Je suis constamment confrontée à des mensonges qui sont racontés à mon sujet. Mon personnage est critiqué par des gens qui ne me connaissent pas et qui me manquent de respect. C'est terminé".
Et l'avocat des danseuses suppléantes, Ron Zambrano, de lui rétorquer par média interposé : "C'est une blague. Elle continue de blâmer tout le monde et essaie désespérément de jouer la victime. Elle se fait passer pour une victime d'intimidation alors qu'elle devrait plutôt se regarder honnêtement dans le miroir"