C'est aux côtés de Cara Delevingne, Viola Davis, et Kirsten Dunst - pour ne citer qu'icelles - que Salma Hayek est apparue, lumineuse, sur le tapis rouge des Golden Globe Awards. Flamboyante comme toujours, et vêtue d'une robe griffée Gucci, l'actrice mexicaine a encore fasciné les photographes, venus immortaliser sa présence fashion. Il faut dire que sa popularité est toujours aussi indéniable à bientôt 60 ans.
Sauf que... Sur les réseaux sociaux, les commentaires les plus déplacés abondent suite à son apparition sous les spotlights. Vous nous voyez venir : ils concernent naturellement son physique (comme c'est original !), source des critiques les plus indiscrètes et pernicieuses. On considère effectivement l'actrice Oscarisée comme... Trop maigre, vraisemblablement, sur les photos qui circulent. Une démonstration de body shaming dont on se serait volontiers passé.
Et qui incite à poser une vraie question...
Y'aurait-il une double peine concernant Salma Hayek ?
Salma Hayek est-elle toujours réduite à son physique ?
Son apparition aux Golden Globes a provoqué l'émoi : "Mais Salma, où sont passées tes incroyables formes ?", "Salma, mais qui t'as fait ça ?", Ce n'est pas normal. Ta tête n'est pas supposée être plus grosse que ton corps", "Ozempic ?", "Elle a l'air d'avoir rétréci, Salma...", peut-on notamment lire.
Et sur Instagram, où ses selfies très solaires abondent, la comédienne est constamment renvoyée à son apparence là encore, à son corps, et plus précisément, à sa poitrine. On échappe jamais aux remarques les moins subtiles, bien qu'elle fasse de son aura glamour une force, revendiquée, et une forme d'épanouissement, au gré de publications volontiers virales mettant à l'honneur le bien être qu'elle éprouve dans son propre corps. Une manière pour la star de combattre l'âgisme...
A l'instar de sa consoeur et grande amie Nicole Kidman, qui a récemment posé en lingerie afin de déboulonner le sexisme dont sont d'autant plus victimes les stars une fois passé le cap de la quarantaine. Mais malheureusement, cela a ses limites.
Car hier complimentée pour son physique, la star se voit désormais fustigée pour les mêmes raisons, qui au passage semblent bien lointaines, voire lunaires. Au gré de quelques simples clichés, certains s'inquiètent même de sa santé. On navigue en plein "body shaming", ce jugement d'une femme selon son apparence.
Salma Hayek cependant se fiche bien de tous ces quolibets.
Il y a quelques encore elle n'a pas hésité à partager sur ses propres réseaux sociaux une photo d'elle avec des cheveux blancs. Face à ses millions d'abonné·es elle déployait dès lors une assertion en forme de mantra : "Fière de mes cheveux blancs". C'est la preuve qu'elle assume, depuis sa cinquantaine en tout cas, son physique, et qu'importe si son évolution déplaît aux esprits les plus étroits. Un geste logique pour celle qui a incarné l'emblème féministe Frida Kahlo.