Elle s'appelait Jocelyne Wildenstein.
Mais le milieu de la jet set, où elle excellait, et les plateaux télé, qui n'hésitaient pas à l'inviter (pas toujours avec bienveillance il faut le dire), privilégiaient son illustre surnom : la femme "chat". Cette personnalité connue pour ses (trop) multiples opérations de chirurgie esthétique est décédée à Paris d’une embolie pulmonaire.
A 79 ans, la compagne de Lloyd Klein au million d'abonnés sur Instagram vient de nous quitter. Mais plutôt que de s'attarder sur sa notoriété, ses interviews - récemment encore chez Jordan De Luxe - ou son goût pour la culture - elle a épousé à la fin des années 70 le marchand d'art français Alec Wildenstein - les internautes ont préféré en guise d'hommage... Le sarcasme. Voire l'insulte pure et dure. Sans vraiment s'étouffer avec la décence.
"Une allergie soudaine au Botox ?", "Elle ressemble a rien et surtout pas a un chat", "C’est pas sérieux de ressembler à ça", "Un monstre", "On dirait le Diable", peut-on ainsi lire parmi les téléspectateurs de BFM TV, déshumanisant ouvertement la femme défunte. Une fulgurante démonstration de Botox shaming - on vous décrypte ce terme ici.
Et ces réflexions déplorables de rappeler l'enfer vécu par une autre icône...
Sur les réseaux sociaux, les remarques déplacées pleuvent.
"Là-haut, les frères Bogdanoff doivent être soulagés de retrouver leur sœur.", "Massacré par la chirurgie esthétique, voilà ce qu’on gardera d’elle…", "Elle fait peur", "Ce n'est pas une grande perte", "C'est Mikey Rourke ?", "La vieille chatte plutôt", peut-on également lire.
Tant et si bien qu'une internaute s'insurge : "Que de commentaires nauséabonds... Au moins le respect d’une dame qui vient de décéder !". Une autre d'abonder en ce sens : "Elle était surtout défigurée par la chirurgie et ses chirurgiens devraient être en prison pour avoir accepté de l’opérer encore et encore.. pauvre femme qui devait vivre dans une souffrance absolue".
Une pluie d'insultes qui rappelle l'enfer vécu par une autre icône de la jet set, objet de fascination des magazines people : la regrettée Lolo Ferrari. Star des tabloïds, bimbo iconique, ex actrice de films X et chanteuse, surtout connue pour ses nombreuses opérations de chirurgie et son impressionnante poitrine. Physique excessif qui engendrait les pires remarques, et tour de poitrine surnaturel souhaité par son époux, par ailleurs auteur de violences conjugales.
Au sein du passionnant podcast Comédies Club, Patrick Timsit, qui a dirigé "Lolo" sur son ovni Quasimodo del Paris, déplorait justement l'accueil qu'on lui réservait... Quotidiennement. On l'écoute : "Dans la rue, tous les gens se moquaient elle, montraient Lolo du doigt, tous ses porcs en terrasse, ses ordures, se moquaient d'elle. J'ai découvert cette méchanceté du quotidien à travers elle. Les gens étaient si méchants".
Une salvatrice piqûre de rappel en direction de celles et ceux qui déshumanisent volontiers des femmes dont ils ignorent tout.