Le finaliste de Danse avec les stars 2021 est désormais passé de l'autre côté de la compétition : Bilal Hassani a intégré le jury de l'émission. C'est dans le cadre du lancement de cette 12e saison, vendredi 9 septembre, que Bilal Hassani a accordé une interview exclusive au magazine Sept à Huit, diffusé sur TF1 ce dimanche 11 septembre.
"Avec audace et fierté, il impose sa singularité. Depuis son enfance, cela lui vaut d'être la cible d'attaques homophobes, racistes, et même de menaces de mort. Comment, grâce à sa mère, a-t-il gardé intact son rêve de gosse : devenir une popstar ? Bilal Hassani qui révèle un viol subi il y a trois ans. Il est 'Le Portrait de la Semaine' à 19h30 sur TF1", annonçait la journaliste Audrey Crespo-Mara sur son compte Instagram le jour-j, en légende d'une séquence désarmante de l'entretien.
Harcèlement, enfance, reconstruction grâce à l'art, relations avec sa mère, Amina Frühauf, cet échange aborde de nombreux sujets sur lesquels le jeune homme s'est déjà exprimé à plusieurs reprises. Et puis, Bilal Hassani revient sur un événement extrêmement traumatisant dont il confie avoir été victime il y a 3 ans. "Cette soirée qui vire au cauchemar", comme il la décrit. Et dont il n'avait encore jamais parlé.
"C'est quelque chose qui me hante depuis 2019". Ce soir-là, il sort avec une personne proche, "quelqu'un à qui je faisais confiance", raconte-t-il. Au bout de "deux, trois verres", l'artiste explique avoir ressenti une sensation étrange. Il s'est rendu compte qu'il était "sous l'influence d'une substance" qu'il n'avait pas "voulu prendre". Mais c'est trop tard. Entre "black out" et prise de conscience, il aurait subi "une agression sexuelle, un viol". En se réveillant, Bilal Hassani trouve celui qui aurait perpétré cet acte dans son lit.
Comme le rappelait le Collectif féministe contre le viol dans une campagne télévisée diffusée en 2015, "près de 80 % des agresseurs sont des proches" et "dans huit cas sur dix, l'auteur du viol fait partie de l'entourage".
Son silence, Bilal Hassani le lie notamment au cyberharcèlement qui pave déjà son quotidien. "Je ne pouvais pas en parler en public. Là, c'est la seule fois où je vais le faire." Et d'ajouter : "Je n'avais pas envie de donner une nouvelle corde pour nourrir la haine que je reçois. Ça se serait su assez vite et ce serait devenu le sujet".
Sur les réseaux sociaux en tout cas, une armée de bienveillance s'est déployée. Et Bilal Hassani de lancer aux détracteur·rices, avec l'humilité et la gentillesse qui le caractérise : "Mon monde à moi ne fait pas de mal au vôtre".