En septembre 2018, accusé par une soixantaine de femmes d'agressions sexuelles, Bill Cosby avait été condamné à une peine allant de 3 à 10 ans de réclusion criminelle pour avoir drogué et agressé sexuellement Andrea Constand en 2004, seule victime pour laquelle les faits n'étaient pas prescrits au moment de la plainte. Cependant, l'humoriste avait finalement été libéré en juillet 2021 par la cour suprême de Pennsylvanie...
"L'affaire" Cosby ne s'est malgré tout pas arrêtée là. Le 5 décembre, une action en justice a été intentée contre l'acteur. Cinq femmes, dont deux anciennes actrices du Cosby Show, ont décidé de poursuivre ce dernier pour viols et agressions sexuelles. Des poursuites qui visent également les maisons de production de la célèbre série : NBCUniversal Media, Kaufman Astoria Studios et The Carsey-Werner Company, accusées de "négligence".
Et pourtant, en dépit de ces nombreuses accusations et poursuites, Bill Cosby pense déjà à revenir sur scène. C'est tout du moins ce que la star a affirmé l'espace d'une émission de radio...
"Oui, j'ai envie de jouer de nouveau face à un public. Car il y a tellement de quoi s'amuser, tellement à raconter. Quand je serai sorti de tout ça, je sens que je serai capable de performer et de redevenir le Bill Cosby que mon public connaît bien", a ainsi assuré dans le plus grand des calmes Bill Cosby face à l'animateur Scott Spears sur les ondes de la radio indépendante WGH Talk. On s'étonne un brin de ce "il y a tellement de quoi s'amuser".
Des mots qui ne risquent guère de faire sourire les plaignantes Lili Bernard, Eden Tir (tous deux ex-actrices du Cosby Show), Jewel Gittens, Jennifer Thompson et Cindra Ladd. Chacune d'entre elles affirme avoir été violée ou agressée sexuellement par Bill Cosby, et relatent un même schéma de prédation : agression présumée au sein du domicile de l'acteur, usage de drogues pour endormir, notion "d'abus de pouvoir"...
Qu'importe : Bill Cosby pourrait tout à fait repartir en tournée à partir du printemps ou de l'été 2023, relate Slate. "L'acteur a visiblement très hâte de pouvoir raconter ce qu'il présentera sans doute comme sa vérité, avant de décrire à quoi ressemble la vie d'une victime de la fameuse 'cancel culture'", ironise le site, concluant : "Le pire, c'est qu'on ne doute pas qu'il parviendra à remplir les salles".
Sacré teasing. Rappelons encore qu'en juin dernier, Bill Cosby, jugé à Los Angeles, avait été condamné à verser 500 000 dollars de dommages et intérêts à Judy Huth, une femme l'accusant d'agression sexuelle. Une agression sexuelle qui aurait eu lieu dans le Playboy Mansion lorsque la victime était encore adolescente, en 1975. Bill Cosby aurait fait boire à ladite victime "une grande quantité d'alcool".