C'est l'une des dernières polémiques qui truste les réseaux sociaux : les mots que Brigitte Macron a dédié à un sujet controversé, à savoir le port de l'uniforme dans les écoles. Dans les colonnes du Parisien ce 11 janvier, la Première dame a effectivement déclaré : "Je suis pour le port de l'uniforme à l'école, mais avec une tenue simple et pas tristoune". Avant d'ajouter sur le ton de la confidence : "J'ai porté l'uniforme comme élève : quinze ans de jupette bleu marine, pull bleu marine. Et je l'ai bien vécu".
Des paroles qui clivent et dérangent. Notamment car le Rassemblement National défend actuellement au sein de l'Assemblée nationale le vote d'une proposition de loi visant l'instauration dans les écoles et collèges publics du port de l'uniforme, justement. Un rapprochement politique qui, on l'imagine, fait beaucoup réagir.
"Donc la femme du Président prend position pour défendre une politique publique le jour ou le #RN la propose dans sa niche à l'Assemblée. La digue est effondrée", a notamment réagi la secrétaire nationale des Verts, Marine Tondelier. Les mots de l'épouse du président, et ancienne professeur, ne laissent pas indifférent.
Parmi les opinions critiques, certains pointent également du doigt le fait que la Première dame sorte de ses prérogatives. C'est le cas du député Génération.s (NUPES) Benjamin Lucas, qui s'interroge : "Brigitte Macron a fait toute sa carrière dans l'enseignement privé catholique, cela lui donne visiblement la légitimité de faire la leçon sur la façon dont on doit s'habiller dans les établissements de l'École publique et laïque. Curieux, non ?".
"Non, Mme Macron et Mme Le Pen, la réduction des inégalités scolaires ne passe pas par l'injonction de l'uniforme, mais par des profs mieux formés, mieux payés et des réformes cohérentes des programmes et des diplômes !", a réagi encore un internaute sur Twitter. "J'ai du rater un remaniement, au vu de la nouvelle ministre de l'éducation nationale", a ironisé à l'unisson Hadrien Clouet, député de la Nupes.
Le sujet clivant du port de l'uniforme divise au sein même du parti de la majorité présidentielle, Renaissance. "Je ne veux pas de loi à ce sujet. Imposer l'uniforme à tous les élèves, c'est non", a ainsi affirmé le ministre de l'Education Pap Ndiaye lui-même, comme le relève Libé.