34,6 %. C'est le pourcentage inquiétant de femmes atteintes d'un cancer du poumon en 2020. Une augmentation indéniable qui ne cesse au fil des années : en 2010, l'on en dénombrait 24,3 %. Ce sont ces chiffres qu'avance une nouvelle étude présentée au Congrès de pneumologie de langue française de Lille.
"Ce qu'on a constaté en 2020, c'est une augmentation nette du contingent féminin dans le cancer du poumon. On est notamment passé de 16 % de femmes atteintes d'un cancer du poumon en 2000 à 34,6 % en 2020", déplore à ce titre le spécialiste Didier Debieuvre, pneumologue et coordinateur de l'étude.
Tant et si bien que, relate le magazine Elle, une "pandémie" de cancers du poumon pourrait advenir chez les femmes dans les années à venir. On estimerait que la hausse du taux de mortalité relative au cancer du poumon chez les femmes serait carrément de 3 % par an.
Car si la parole s'est beaucoup libérée au sujet du cancer du sein, la réalité du cancer du poumon chez les femmes est encore trop peu mise en lumière. Elle est pourtant vive. "On est loin désormais de l'image du cancer du poumon réservé à l'ouvrier gros fumeur. Le cancer du poumon n'est plus une maladie d'hommes", affirme à ce titre cette étude, réalisée tous les dix ans depuis 2000, qui relie cette augmentation à celle du tabagisme chez les femmes, à l'origine de ces cancers dans 75 % des cas.
Et notamment, chez les femmes de moins de 50 ans, représentant pas moins de 41 % des femmes touchées. C'est considérable. En outre, relate encore Elle, le cancer du poumon serait même la première cause de décès par cancer chez les femmes aux Etats-Unis. "Et la France est en passe de suivre la même tendance", s'inquiète le magazine.
Face à ce fléau, davantage de prévention est recommandée. Et notamment, le recours plus systématique au dépistage par scanner, recommandé par de nombreux spécialistes afin de détecter des premiers signes alarmants du cancer. Une manière de lutter contre cette maladie qui touche tous les genres.