Qu'ont en commun les chefs-d'oeuvre "Les Liaisons Dangereuses" et "Titanic" ? Leur histoire d'amour bien sûr. Mais pas que. Car que ce soit le Vicomte de Valmont et Madame de Tourvel, ou Jack Dawson et Rose DeWitt Bukater, le schéma narratif est également identique. D'un côté, la jeune femme de bonne famille assoiffée d'aventure, de l'autre, le garçon libre et rebelle, et donc (fatalement) irrésistible. Mais il n'y a pas que dans les livres ou dans les films que l'on retrouve ce genre d'attirance.
En effet, d'après Gretchen Rubin, auteure du livre "Four Tendencies", ces deux types de personnalité seraient promis à vivre une grande histoire d'amour... y compris dans la "vraie vie". Dans son ouvrage, cette experte américaine explique qu'il existe quatre grands types de personnalité distincts : les conciliants, les questionneurs, les combattants et les rebelles. Selon Gretchen Rubin, c'est précisément les conciliants et les rebelles qui ont le plus de chances de "matcher" en termes de relations amoureuses.
En collectant et analysant les réponses de plusieurs couples, Gretchen Rubin a en effet constaté que ces deux types de personnalités étaient particulièrement disposés à s'entendre, bien que leur mode de fonctionnement soit, à première vue, radicalement différent. L'un des traits de personnalité les plus caractéristiques du "conciliant" consiste à savoir se mettre au service des autres et à faire ce que l'on attend de lui. Mais quand il s'agit de répondre à ses propres attentes, celui-ci éprouve de plus grandes difficultés pour passer à l'acte.
Le rebelle va quant à lui s'affranchir de toute forme d'attente, aussi bien vis-à-vis des autres que vis-à-vis de lui-même. "Ces deux types de personnalités ont cependant une caractéristique en commun. Tous deux présentent une certaine réticence quand il s'agit d'exiger des choses envers eux-mêmes. Cela leur donne ce sentiment que le monde qui les entoure exerce une pression sur eux, qu'ils souhaitent tous les deux repousser", explique l'auteure à MyDomaine.
À titre d'exemple, l'experte cite un couple où l'un (le conciliant) souhaite zapper le déjeuner traditionnel du dimanche mais culpabilise à l'idée de déroger à ses "obligations" familiales. Son partenaire (le rebelle) lui fait alors comprendre qu'il en fait suffisamment pour sa famille le reste du temps et que, et qu'il est tout à fait légitime de vouloir passer son week-end en amoureux.
La nature du rebelle incite donc le conciliant à faire des choses pour lui-même, ce que ce dernier n'aurait probablement pas fait de sa propre initiative. Quand ce rapport n'est pas exercé dans le cadre d'une manipulation ou d'une relation abusive, les deux personnes sont donc sur la même longueur d'onde et leur caractères opposés deviennent complémentaires, puisqu'ils aspirent finalement à la même forme de liberté. Un argument qui, dans ce cas précis, donne raison au célèbre dicton selon lequel "les contraires s'attirent".