Les femmes sont de plus en plus nombreuses dans les forces armées françaises, selon un récent rapport du Haut Comité d’évaluation de la commission militaire. Engagée il y a quarante ans, la féminisation dans ce secteur commence enfin à porter ses fruits. Avec 15,1% de femmes dans ses rangs, l’armée française affiche le plus fort taux de féminisation des nations occidentales, devançant le Royaume-Uni (9,7%), l’Allemagne (9,1%) et se plaçant au même niveau que les États-Unis.
Mais ce chiffre encourageant dissimule des inégalités persistantes. Présentes à 40,3% dans la filière administration et gestion, les femmes se font beaucoup plus rares dans les métiers de la santé (14,9%), de l’électronique (14,8%) ou du combat (10,5%). Elles ne représentent par ailleurs que 13,25% des officiers et, en 2012, seules 6,7% d’entre elles ont participé à une opération extérieure.
Dans son rapport, baptisé « Les femmes dans les forces armées françaises : de l’égalité juridique à l’égalité professionnelle », le Haut Comité constate en effet que la situation des femmes dans les forces armées n’est pas encore « stabilisée » et que « des évolutions sont encore nécessaires ». Le document fait ainsi état de « fortes disparités des taux de féminisation selon les métiers et une tentation qui consiste, par commodité, à ne plus chercher systématiquement la féminisation ».
Aussi, pour poursuivre cette féminisation et susciter des vocations chez les plus jeunes, le Haut Comité suggère notamment de rendre visibles les femmes ayant déjà rejoint l’armée, notamment lors des Journées défense et citoyenneté (ex-Journées d’appel à la défense) mais aussi d’embaucher davantage de cadres féminins dans les écoles d’officiers. Par ailleurs, afin de faciliter la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale de son personnel militaire, l’autorité recommande l’instauration de congés de formation, le développement de la formation à distance, la multiplication des entretiens de carrière ou encore la création de crèches dans les enceintes militaires.
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