Les princesses Disney ont bercé l'enfance de bon nombre d'entre nous. Résultat, nous nous trimballons des standards complètement inatteignables et sexistes que nous nous appliquons encore aujourd'hui à déconstruire : on a vu plus féministe que d'attendre qu'un prince arrive pour nous délivrer.
Mais au-delà des intrigues qui les présentent souvent comme des potiches, Aurore, Ariel et autres Blanche Neige ont un point commun : elles affichent toutes des visages délicats, des tailles de guêpe et des proportions parfaites. Grandir avec ces modèles laisse forcément des séquelles : en atteste la plus grande proportion de femmes atteintes de troubles du comportement alimentaire (elles représentent 90% des malades) ou tout simplement le fait qu'elles soient plus nombreuses à suivre des régimes.
C'est pourquoi Wyethe Smallish, une artiste américaine de 24 ans, a décidé de mettre son art au service des femmes, en balayant d'un coup de pinceau (ou plutôt de stylet) ces injonctions inatteignables. Dans plusieurs vidéos postées sur TikTok et Instagram, elle redessine les contours des princesses Disney, de manière bien plus réaliste. Arborant des bourrelets, des double mentons et des plis de la peau, nos idoles d'enfance nous ressemblent davantage.
"Comme beaucoup de personnes, j'ai lutté contre mon image et l'alimentation probablement dès l'âge de 10 ans. J'ai utilisé mon art pour apprendre à aimer mon corps tel qu'il est", a déclaré la jeune femme dans un entretien avec BuzzFeed.
L'initiative connaît un franc succès : sur TikTok, les vidéos des princesses Disney redessinées font toutes plus de 2 millions de vues.
Les internautes remercient l'artiste pour ces dessins inclusifs. "J'adore ce que vous faites ! C'est incroyable et c'est tellement ce dont nous avions besoin !", s'exclame l'une d'entre elles. Une autre écrit : "j'aimerais pouvoir imprimer [ces dessins] pour ma fille".
Mais dans un post Instagram, Wyethe Smallish s'émouvait du fait qu'une de ses vidéos ait été bannie par TikTok (elle est désormais de nouveau visible). "Aucune explication ne m'a été donnée, ça me parait suspect !", avait-elle alors écrit en légende. Une décision grossophobe ?