Si votre conscience écologique influence le choix de vos activités touristiques, le tour en canot proposé par la compagnie Plastic Whale est l'alternative parfaite pour découvrir les bords de l'Amstel.
Au cours de cette expédition de 2h, les touristes comme les locaux sont équipés d'épuisettes et traquent le moindre monticule de plastique qui émerge des eaux du canal. Les passagers paient 30 $ (soit environ 25 euros) pour cette excursion spéciale ramassage de détritus. Thé, eau, chocolat, couvertures, filets de pêche et gants sont fournis. Bon à savoir : plus vous ramassez de plastique, moins vous payez.
L'entreprise Plastic Whale existe depuis 7 ans. Depuis sa création, les salariés et une équipe de pêcheurs bénévoles ont retiré plus de 146 000 bouteilles en plastique des canaux inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO d'Amsterdam. En mai dernier, 2 194 sacs en plastique ont été retirés.
Le contenu de ces sacs est utilisé pour construire la flotte de bateaux de Plastic Whale, qui ne cesse de s'agrandir. L'entreprise possède dix bateaux construits en bouteilles en plastique recyclées, notamment un voilier que vous pourrez peut-être apercevoir dans le port animé de Rotterdam.
"Environ 80 pour cent de ce qui flotte en mer provient de villes du monde entier", a expliqué Marius Smit, fondateur de Plastic Whale à The Guardian. "Ma conviction était qu'il y avait des millions de gens comme moi qui voulaient contribuer à changer cela d'une manière positive."
Selon une étude publiée dans la revue américaine Science Advances en 2017, plus de 9 milliards de tonnes de plastique ont été produites dans le monde depuis 1950. Chaque année, ce sont près de 9 millions déchets de ces produits plastiques qui sont jetés dans les océans.
Rien d'étonnant à ce qu'une entreprise telle que Plastic Whale ait vu le jour à Amsterdam. Ville des vélos par excellence, Amsterdam se hisse dans le top de la liste des capitales européennes les plus écologiques. Récemment, l'enseigne de supermarché amstellodamoise Ekoplaza a lancé un rayon "sans plastique" avec plus de 700 produits alimentaires vendus en vrac.
Entre 1996 et 1998, la ville a lancé le premier projet urbain sans voiture d'Europe. Connu sous le nom de GWL-Terrein, ce quartier de la capitale des Pays-Bas regroupe 600 logements entièrement construits en matière recyclable. Ses habitants y circulent exclusivement à vélo, consomment des produits bio et pratiquent le zéro déchet.