En 2012, Eric Raoult, actuel maire de Raincy actuellement en plein combat pour sa réelection, avait été placé en garde à vue puis relaxé dans le cadre de l'affaire qui l'opposait à son ex-épouse, laquelle l'avait accusé de "violences sur conjoint" et "menaces et actes d'intimidation". Raoult avait nié les violences mais reconnu les insultes, et notamment d'avoir reproché à sa femme de "s'habiller comme une salope". "Parfois, elle était habillée d'une manière très provocatrice. Quand un jeune vient vous dire 'putain, elle est bonne, ta femme', ça surprend", avait-il concédé. Surprenant, en effet...
Il y a quelques mois, une certaine Agnès Desmaret, ancienne collaboratrice de Raoult et accessoirement ex-candidate de l'émission de télé-réalité L'Amour est aveugle (comme Nabilla), a également déposé plainte pour harcèlement, cette fois-ci, contre le maire. Celui-ci aurait en effet multiplié les textos - près de 15 000 en tout soit 1600 SMS par mois - plus ou moins graveleux à cette collaboratrice qui, ne cédant pas à ses avances, aurait été invitée à quitter la mairie avant d'être accusée de vol et détournement.
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Acculé, et à la veille de subir le jugement des urnes, Raoult a reçu le magazine Elle en sa mairie pour s'expliquer sur le "dossier Agnès D.". Et, alors qu'on eût pu s'attendre à un mea culpa salvateur de la part du candidat, l'article de l'hebdomadaire en kiosque demain prouve au contraire que l'homme n'a pas changé, et ne prend absolument pas la mesure des faits qui lui sont reprochés.
Parmi les joyeusetés livrées à l'hebdomadaire féminin, le maire explique que, lorsqu'il a embauché la fameuse Agnès D., celle-ci n'était "pas encore passée en chirurgie", comme pour se dédouaner d'avoir anticipé cette fièvre qui le prit lorsque la jeune femme fit plus tard refaire sa poitrine. Mettant sa fragilité sur le compte de "son grand âge" (58 ans), Raoult plaide que "vous savez, à [mon] âge, on n'a plus beaucoup d'années pour plaire". Raison a priori invoquée par ce gentleman pour avoir outrepassé la réserve qui aurait dû être la sienne, avant d'enfoncer le dernier clou en avouant sans complexe que "oui, [il est] macho [et] préfère travailler avec des hommes qu'avec des femmes [car] c'est plus franc, un homme."
Etait-il vraiment utile de livrer de telles explications dans un magazine destiné aux femmes ? Pas sûr...