Examen des permis de conduire, carte grise, comptes bancaires, antécédents judiciaires, telle est l’utilisation frauduleuse de données personnelles par Ikea France dont se disent victimes des salariés du groupe suédois. Afin de recenser les salariés et clients victimes d’un éventuel espionnage illégal de la part du géant du meuble, une association de victimes a été créée jeudi. Elle a pour président une salariée du magasin de Franconville (Val-d’Oise), pour secrétaire général un salarié du magasin de Paris-Nord, et pour trésorier un salarié du magasin de Thiais (Val d’Oise).
Le parquet de Versailles a ouvert jeudi une enquête préliminaire suite à la plainte contre X déposée par l’Union départementale FO de Seine-Saint-Denis pour « utilisation frauduleuse de données personnelles ». « Nous souhaitons qu’une information judiciaire soit ouverte afin que les investigations soient menées par un juge d’instruction, a déclaré Me Yassine Yacouti, l’un des avocats du syndicat. La plainte produit des courriels échangés entre les cadres du groupe, dont Jean-François Paris, responsable de la gestion du risque chez Ikea France, et des officines privées de sécurité, dont Sûreté International. Des « spécimens » avaient déjà été publiés par le Canard enchaîné qui a révélé l’affaire mercredi dernier. Selon le journal, le groupe aurait eu accès à des informations exclusivement réservées à la police nationale (comme les STIC, dossiers d’infractions) grâce aux consultations, facturées 80 euros, de ces entreprises.
Élodie Vergelati
Avec AFP
Crédit photo : AFP
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