On identifie le suçon à la jeunesse. D'après L'Express, il serait principalement répandu chez les moins de 25 ans car sa présence prouve qu'on est sexuellement actif·ve - et l'âge voudrait qu'on le crie sur tous les toits. Mais le suçon est surtout une sorte de tatouage éphémère qui rappelle un moment tendre avec une personne qui nous fait du bien (physiquement, on entend). Doux ou plus intense, il ajoute un peu de piquant à nos ébats, comme un jeu auquel on se prête volontiers sous la couette ou en dehors. Surtout, contrairement à ce que laissait penser le destin tragique d'un jeune Mexicain (mort d'un AVC après que sa partenaire lui ai donné ce genre de baiser), il est sans danger. Ça tombe bien, on avait envie de s'y essayer. Voici comment.
Avant toute chose, assurez-vous que votre partenaire soit d'accord pour se taper un bleu dans le cou. Certes, l'initiative peut sembler romantique et/ou excitante, mais le consentement prime - et le résultat requiert aussi le port d'un foulard ou d'un col roulé pendant plusieurs jours. On conseille donc vivement d'en discuter au préalable. Ensuite, on recherche la zone qui pourrait susciter le plus de plaisir. Et c'est à notre grande surprise qu'on se rend compte que la nuque n'est pas la seule partie de notre corps qui s'y prête. Les seins, le ventre, le torse... N'importe quel endroit où la sensation d'un baiser nous émoustille, en gros. Mais rien de trop sensible non plus.
Une fois d'accord sur la localisation, commencez à vous embrasser lentement. On considère parfois le suçon comme un acte indépendant des rapports physiques, alors qu'il en est l'une des démonstrations les plus évidentes. Évitez ainsi de vous attaquer directement au coeur de la manoeuvre et mettez-y les formes. Caressez l'autre doucement et petit à petit, glissez votre tête vers sa peau. Embrassez son cou, son corps, descendez plus bas que prévu pour quelques minutes de préliminaires et remontez pour déposer votre empreinte indélébile - du moins pour les prochaines 48 heures.
Après quelques baisers tendres, entrez dans le vif du sujet. Placez vos lèvres légèrement entrouvertes et à l'aide de votre langue, sucez sa peau délicatement. Le but est évidemment qu'elle change de couleur, alors maintenez la position pendant vingt à trente secondes, et aspirez sans lui faire mal. Petit à petit, les vaisseaux sanguins situés sous l'épiderme éclatent, comme l'explique Wikipédia. Le décryptage scientifique a tendance à ruiner le moment, on passe au point suivant.
Dans la fougue qui entoure le moment, certain·e·s aiment se laisser tenter à une morsure enivrante. Encore une fois, on ne le rappellera jamais assez, cela reste selon l'envie. Attention également à ne pas y aller trop fort pour des raisons évidentes. On appuie sans forcer avec ses canines façon Edward Cullen du pauvre, afin de s'abandonner à un début de jeu sexuel qui n'a rien de dangereux. Et pourquoi pas, poursuivre cette initiation à la douleur jouissive en empruntant les voies intrigantes du BDSM...