Il n’y aura plus de néo-féministes seins nus dans le plat pays. Les Femen de Belgique ont annoncé sur leur page Facebook cesser toute activité. « Nous annonçons la fermeture de la branche Femen Belgique. Nous avons pris cette décision à l'unanimité suite à des différends sur l'organisation interne du mouvement international Femen », ont expliqué les Femen belges.
« Nous ne regrettons rien, nous avons mené toutes nos actions sincèrement », ont-elles précisé, ajoutant qu'« il n'est pas question pour [elles] d'arrêter le combat », mais de le mener autrement. Pour Margot Fruitier, chef de file du mouvement en Belgique, l’idéologie du mouvement Femen n’est pas à remettre en cause. Seule la manière de fonctionner du groupe pose problème, a expliqué la jeune femme à une agence de presse belge. Cette décision collégiale a été prise lors d’une réunion qui s’est tenue lundi soir. La branche belge avait tenu quelques actions locales, notamment contre le Premier ministre tunisien lors d'une visite à Bruxelles, ou contre l'ambassade d'Ukraine.
Le mouvement Femen semble clairement en perte de vitesse : en août, Amina Sboui, militante tunisienne, annonçait ne plus vouloir être assimilée aux Femen. À la suite du tweet islamophobe de la leader française Inna Shevchenko, c’était Caroline Fourest qui lâchait le mouvement. Plus récemment encore, un documentaire dévoilait que derrière le concept même des Femen se trouvait un homme, symbole du patriarcat que les sextrémistes combattent si ardemment.
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