Si, comme nous, vous êtes accro aux punchlines irrésistibles de Phoebe Waller-Bridge, le terme "fleabag" ne doit pas vous être inconnu. La série britannique de la BBC qui décrit avec brio les tracas amoureux de sa coolissime héroïne - une trentenaire au caractère bien trempé surnommée Fleabag - ne se consomme plus uniquement derrière un écran mais également dans la vie. C'est du moins l'avis du site de rencontres canadien Plenty of Fish selon qui le "fleabagging" serait un comportement amoureux bien plus courant qu'on ne le pense.
Son principe est simple : il s'agit, comme ""Fleabag sait si bien le faire, de sortir avec des personnes qui ne nous correspondent pas. Le pire dans tout ça ? Le faire tout en sachant qu'ils ou elles ne sont pas fait·e·s pour nous. Une façon de faire pas franchement logique, on vous l'accorde, mais qui concernerait pourtant, selon Plenty of Fish, 63% des femmes et 38% des hommes. Si vous êtes une femme, vous avez donc six chances sur dix d'être concernée et, si ce n'est pas votre cas, d'avoir une ou plusieurs amies qui pratiquent avec brio le fleabagging.
Un exercice ludique pour savoir si l'on est concerné·e ou non ? Regardez la série, tout simplement. Si vous vous reconnaissez dans la façon de faire de son héroïne, il est bien probable que vous soyez atteinte d'une fleabagging.
Repensez également à vos relations passées et interrogez-vous sur l'état d'esprit dans lequel vous étiez au moment du grand saut. Avez-vous plongé tout en sachant que cette personne n'était pas faite pour vous mais en vous disant qu'il ou elle finira par changer pour vos beaux yeux ? Du "fleabagging" dans toute sa splendeur.
Dernier exercice : pensez à votre target du moment. Il/elle vous convient-il/elle ? Non ? Mais vous voulez quand même y aller ? Vous avez probablement plus en commun avec Fleabag - ou avec Mouche, l'adaptation française de Fleabag - que vous ne le pensez.
Si vous n'êtes vous-même pas atteint·e de fleabagging (bravo !), il est très probable, au vue des statistiques, que l'une de vos amies le soit. Et finalement, c'est peut-être encore pire.
Repensez cinq minutes à l'énergie folle que vous avez fournie il y a deux semaines pour faire comprendre à votre amie Margaux que, oui, Lucas n'était probablement pas fait pour elle au vue de sa fâcheuse tendance à la ghoster tous les deux mois. Ou à votre pote Quentin qui vous appelle toutes les trois semaines en vous jurant que, cette fois-ci, il allait bien quitter Sarah - experte du firedooring - puis qui se ravise à la moindre petite attention de sa part. C'est fatiguant, hein ? Là encore, du fleabagging en bonne et due forme.
Pour les/vous aider, il n'y a pas grand-chose à faire, si ce n'est une prise de conscience en douceur mais efficace. En organisant, par exemple, un après-midi binge-watching devant Fleabag. Et en se posant tranquillou pour réfléchir aussi à ce que l'on veut exactement (quelqu'un qui nous correspond, n'est-ce pas ?).