"Le Daily Mail et le Daily Mirror ont décidé de partager quelques photos de moi, prises par des paparazzis, mais seulement dans les moments... où je mangeais. Avez-vous remarqué à quel point des personnalités publiques au corps plus mince que le mien peuvent manger ce qu'elles veulent et d'une manière ou d'une autre, c'est soit ignoré, soit considéré comme quelque chose de mignon ?".
Il tape là où ça fait mal, ce discours de la mannequin body positive Tess Holliday. Lors de son dernier séjour à Disneyland en famille, celle-ci a été la cible de "paparazades". Et les photographes ont privilégié des clichés d'elle en train de déguster une glace.
Evidemment agrémentés de légendes subtiles type "Cette glace sera trop temporaire". Une preuve de la grossophobie "ordinaire" des tabloïds ? Pour Tess Holiday, cela ne fait aucun doute. "Lorsque les médias partagent des photos de moi à travers le prisme de leurs préjugés grossophobes, ils disent à tous ceux qui me ressemblent qu'ils ne valent rien. Lorsqu'ils créent un terrain fertile pour tous les commentaires humiliants, ils façonnent un marécage où la haine des autres et de nous-mêmes peut s'accroitre", a déploré la mannequin sur Instagram.
"Plusieurs photos que les sites Web ont choisi de mettre en évidence montraient Holliday à des moments où elle léchait une glace ou mordait dans de la nourriture - or ce sont deux choses parfaitement normales à faire lorsque vous êtes à Disneyland", décoche à l'unisson le site Scary Mommy, insistant sur cette discrimination décomplexée.
"Ce n'est tout simplement pas productif comme manière d'agir. Et si nous voulons vivre dans un monde meilleur et plus juste, nous devons rejeter ce genre de comportement nuisible", a alerté Tess Holiday. Avant de conclure avec la verve qu'on lui connaît : "Je me fiche de ce que vous pensez de moi, ou si vous me trouvez attirante ou pensez que j'ai un trouble de l'alimentation, mais si vous voulez me critiquer, trouvez un meilleure raison que mon corps. C'est ringard et c'est nocif, pas seulement pour moi, mais pour chaque personne qui me ressemble, ce qui représente un pourcentage énorme du monde en ce moment".
Une parole brandie afin de défendre toutes les victimes de grossophobie. C'est encore sur leur propre terrain que Tess Holiday a contré les magazines people. Sur son compte Twitter, la top a ainsi relayé des photos d'elle en compagnie de sa famille à Disneyland. Des clichés ordinaires, consentis et largement relayés sur la Toile. Une contre-attaque des plus réjouissantes de la part de la trentenaire engagée.
Une personnalité qui a pour habitude de parler sans filtre : en mai dernier, elle revenait avec force sur son anorexie.