"C'était mardi sur le vol AF4241 BIA-ORY, pour la dixième fois. Je ne sais plus quoi faire face à ces incapables qui ne réalisent pas l'impact que ça aura derrière, que le fauteuil c'est mes jambes. C'est inadmissible". L'espace d'un thread Twitter publié le 19 août dernier, Audrey Lefebvre, une passagère en fauteuil roulant, a relaté la triste découverte qu'elle a pu faire à l'aéroport, suite à son vol-retour en provenance de Bastia.
Effectivement, Audrey Lefebvre a trouvé à l'arrivée son fauteuil roulant endommagé sur le tapis roulant des bagages. Une situation déplorable dont elle témoigne sur Twitter, photo à l'appui, interpellant directement la compagnie Air France. Et malheureusement, cet incident n'a rien d'exceptionnel, à la lire.
"Une fois ça arrive, deux fois je suis gentille, mais à chaque fois à Orly, c'est inacceptable. Oui, c'est un fauteuil manuel pliant mais qui a derrière le système de motorisation Minotor qui lui ne se plie absolument pas, en forçant tout le mécanisme est vrillé et plus aligné... Et là, il ne faut pas sortir de Saint-Cyr pour voir que la roue gauche n'est plus dans l'encoche, que le moteur n'est plus droit et que les roues sont voilées", fustige la passagère en situation de handicap.
Un témoigne accablant et abondamment relayé.
"Il y a une motorisation rigide qui ne se plie pas. Les roues ne sont plus dans l'axe, vrillées et donc le mécanisme ne peut plus fonctionner. Il voyage non plié, attaché dans un caisson seul et des portes sont faites justement pour qu'il n'arrive pas sur le tapis mais pour ça il faut l'accompagner et en prendre soin", a encore développé Audrey tout au long de ce thread critique. Une manière de sensibiliser l'opinion publique à la prise en compte encore trop maigre des personnes handis par les compagnies aériennes.
"Mon fauteuil, c'est mes jambes et derrière, ça a un impact énorme pour moi, c'est toute ma vie qui en est chamboulée", a encore fait savoir la passagère, rappelant au passage "qu'un fauteuil comme ça demande déjà une organisation - enlever les batteries au lithium qui ne voyagent pas en soute, se charger, etc". Un récit qui a suscité de nombreux messages de soutiens sur Twitter.
La compagnie aérienne s'est quant à elle exprimée auprès du Huffington Post : "À l'arrivée, à Orly, c'est bien Air France qui gère les bagages. En revanche, en Corse, le chargement, ce n'est pas Air France. On ne sait pas où est arrivé le dommage, en Corse ou au moment du déchargement. Le personnel de piste est formé. Nous transportons chaque année 600 000 personnes à mobilité réduite et 470 000 chaises roulantes", a déclaré un porte-parole.
Une enquête serait en cours pour savoir "à quel moment la chaise a pu être endommagée".