Dès vendredi, les tarifs de gaz vont augmenter de 5.2% soit une hausse de 21% sur douze mois et de plus de 60% sur six ans. Cette augmentation vertigineuse a été validée par la Commission de régulation de l’énergie, une Autorité Administrative Indépendante.
Concrètement, cette nouvelle hausse coutera 50 euros de plus par an aux personnes qui se chauffent au gaz. Caroline Keller, de l’association UFC-Que Choisir, rappelle que la « facture des ménages chauffés au gaz avait déjà augmenté de 200 euros depuis un an ». Le prix du gaz est régi par une formule mathématique complexe qui est censée traduire l’évolution du coût des importations par la France.
Plusieurs points de contestation ont été mis en lumière notamment par France-Soir. La formule de calcul du gaz met en lien le prix du gaz avec celui du pétrole alors que « les coûts de ces deux sources d’énergie n’ont rien à voir ». D’autre part, la hausse du gaz pour les particuliers n’a pas de sens sachant qu’il n’y a jamais eu autant de gaz dans le monde. Avec la remise en cause du nucléaire provoquée par la catastrophe japonaise, les gaziers mondiaux se frottent déjà les mains.
Pour rappel, l’Etat s’était opposé en juillet dernier à une demande d’augmentation du gaz soumise par GDF Suez. En outre, début mars, le gouvernement avait annoncé une augmentation du rabais accordé aux ménages les plus modestes dans le cadre du tarif social du gaz. Mais, l’annonce de cette nouvelle hausse réduit, de facto, les efforts du gouvernement.
Espérons que ces hausses successives du prix du gaz ne servent pas de simples variables d’ajustement à destination d’actionnaires en mal de gains.
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