Jérémy Ferrari était ce 13 mars l'invité de l'émission "Télématin". L'occasion pour l'humoriste de revenir sur une thématique qui le touche particulièrement, et au sujet de laquelle il ne cesse de sensibiliser : l'alcoolisme.
En pleine promotion de son spectacle stand up "Anesthésie générale", l'une des révélations de l'émission On ne demande qu'à en rire s'est effectivement exprimé à ce propos, avec gravité : "Je ne serai jamais guéri de l'alcoolisme. Je serai toujours alcoolique. C'est une maladie neurologique. L'addiction ne se guérit pas".
Et l'artiste de poursuivre : "Il faut juste être sevré et faire en sorte d'adoucir la vie autour pour que refuser un verre de rosé ne soit pas trop insupportable. En gros, c'est ça le travail". Une voix alerte qui vient briser un tabou, celui d'une addiction trop souvent minorée dans notre société, constamment dédramatisée.
D'après les données du Baromètre de Santé publique France, en 2020, 23,7% de la population française âgée de 18 à 75 ans faisaient l'objet de consommations d'alcool à risque. On dénombrait dès lors 11,7 litres d'alcool consommés par an par an et par personne de 15 ans et plus au sein du pays. Et ce, pour pas moins de 41 000 décès attribuables à l'alcool, dont 30 000 chez les hommes et 11 000 chez les femmes.
Des données inquiétantes qu'aime à rappeler l'humoriste. Début mars, Jérémy Ferrari l'énonçait encore : "La trappe peut s'ouvrir et vous pouvez tomber en enfer sans l'avoir senti venir. Les addictions c'est exactement ça, à n'importe quel moment, que ce soit à 18 ans ou à 50 ans". Mais si l'artiste déplore ne jamais pouvoir en sortir, il précisait alors : "Mais si vous arrêtez, vous pouvez faire des choses incroyables et merveilleuses".
Pour adoucir cette expérience de vie, Jérémy Ferrari emploie l'humour, et la confession sur scène, notamment en abordant la cure de désintoxication qu'il a pu suivre. C'est une lutte de longue haleine pour l'humoriste, que celle qui le confronte à l'alcoolisme. D'un média à l'autre, la star aborde régulièrement cette addiction, qui se traduisait notamment par forte consommation de rosé mais également de whisky, "du matin au soir".
Une voix qui importe par son retentissement.