Jérémy Ferrari était l'invité de l'émission "Quotidien" le 2 mars dernier. L'occasion pour l'humoriste d'aborder les convictions et la dérision qui sont siennes. Mais l'animateur Yann Barthès l'a aussi questionné sur une actualité qui fait couler beaucoup d'encre ces dernières semaines : l'affaire Pierre Palmade.
"Je suis partagé entre la colère et la compassion. De la colère parce que moi j'ai réussi à m'en sortir et quand les gens n'y parviennent pas, j'ai tendance à être dans le jugement. Mais j'ai aussi de la compassion pour lui", a-t-il expliqué sur TMC. Entre les lignes, l'humoriste aborde ses propres problèmes passés : son alcoolisme, notamment marquée par une forte consommation de rosé à une certaine époque. "J'ai de la compassion parce que j'ai déjà pris le scooter en étant saoul. Faut être honnête, je l'ai fait", tient-il d'ailleurs à préciser.
L'occasion pour Jérémy Ferrari de sensibiliser aux addictions.
La sensibilisation que déploie l'humoriste glace le sang. Sans détour, il explique aux spectateurs : "La trappe peut s'ouvrir et vous pouvez tomber en enfer sans l'avoir senti venir". "Les addictions c'est exactement ça, à n'importe quel moment, que ce soit à 18 ans ou à 50 ans. Mais si vous arrêtez, vous pouvez faire des choses incroyables et merveilleuses". Derrière l'alerte, un soupçon d'optimisme se profile malgré tout.
"J'ai tendance à dire à ceux qui ne sont pas parvenus à vaincre leur addiction : 'T'as pas mis assez d'énergie, t'as pas mis assez de moyens.' Mais c'est peut-être une erreur de ma part", a-t-il relevé à l'antenne. Entre les lignes, une question : comment lutter contre l'addiction ? La première solution, c'est celle de l'artiste : alerter.
Et c'est justement ce que fait Jérémy Ferrari depuis des années déjà dans les médias. Dans l'émission de France 2 Quelle époque !, l'humoriste témoignait ainsi : "J'ai commencé à boire un peu de whisky dans mon café puis de fil en aiguille j'ai commencé à boire toute la journée du matin au soir, jusqu'à arriver à une tentative de suicide. L'alcool s'est immiscé petit à petit. J'ai toujours senti que j'avais un problème d'alcool".
"Quand je ne buvais pas de la semaine, c'est que je me retenais de boire. J'avais vraiment envie de boire tout le temps. À l'âge de 30 ans, j'ai commencé à accepter de boire tous les soirs. Les angoisses sont devenues de plus en plus importantes et un jour, vous vous levez un matin et vous êtes tellement pris d'angoisse, vous êtes tellement mal que vous êtes incapable de fonctionner", développait il avec gravité. Edifiant.
Une incitation à être conscient de son propre rapport aux addictions.