C'est la dernière prouesse vestimentaire de Kim Kardashian : avoir réussi à obtenir les autorisations pour sortir une véritable relique mode de son musée, la robe étincelante de Marilyn Monroe, et se rendre au Met Gala dans cette tenue pareille à nulle autre.
Composée de diamants (conservée dans une salle où la température est d'environ 20 degrés et le taux d'humidité de 40 à 50 %), elle a attiré tous les regards ce lundi 2 mai. A raison, puisque le vêtement acheté par l'actrice américaine au couturier français Jean-Louis Berthault est un bijou au sens propre comme au figuré. Elle a été enfilée une fois par l'icône : le 19 mai 1962, pour entonner le désormais culte Happy Birthday to You Mister President à John Fitzgerald Kennedy. Quelques mois plus tard, l'actrice était retrouvée morte dans sa chambre d'hôtel.
L'histoire aurait pu s'arrêter là. Mais c'était sans compter sur les propos problématiques de celle qui l'a revêtue 60 ans plus tard.
Interrogée en haut des marches par La La Anthony pour Vogue, la femme d'affaires a narré, telle une victoire, les mesures extrêmes qu'elle entreprises pour passer son corps dans le tissu. "Je l'ai essayée et elle ne m'allait pas", se souvient-elle, émue. "J'ai dit, 'Donnez-moi trois semaines'. J'ai dû perdre 7 kilos jusqu'à aujourd'hui".
Et d'ajouter, fière d'elle : "C'était un tel défi. C'était comme un rôle. J'étais déterminée à m'adapter [à la robe]. Je n'ai pas mangé de glucides ou de sucre depuis environ trois semaines." Et de conclure en souriant : "Nous avons une soirée pizza et beignets à l'hôtel [après le Met Gala]".
Des réflexions qui n'ont pas manqué de susciter l'indignation sur les réseaux sociaux. "Les titres de médias faisant l'éloge de Kim Kardashian pour avoir 'perdu 7 kilos en 3 semaines' afin de rentrer dans une robe sont putain de TOXIQUES. ARRÊTEZ DE PROMOUVOIR CETTE MERDE", s'insurge une internaute.
"Kim Kardashian parle fièrement d'avoir perdu 7 kilos en 3 semaines sachant l'influence qu'elle a et il y a des gens qui défendent ce comportement", lâche une deuxième. "Je pensais que nous étions censés dépasser la promotion d'une telle culture de régime toxique."
L'actrice Lili Reinhardt, qui a récemment confié être atteinte de dysmorphophobie, a elle aussi commenté ce qu'elle considère comme une intervention terriblement nocive. "C'est tellement mal. C'est baisé sur des centaines de niveaux. Admettre ouvertement qu'on se prive de nourriture pour le Met Gala, alors qu'on sait très bien que des millions de jeunes hommes et de jeunes femmes vous admirent et écoutent chacune de vos paroles."
Et de conclure, légitimement remontée : "Tout ça pour rentrer dans une putain de robe ?"