La dysmorphophobie est un trouble psychique qui donne aux concerné·e·s une fausse perception de leur corps, ou d'une partie de leur apparence. Une vision altérée, transformée de leur nez, de leur ventre, de leurs jambes qui les obsède jusqu'à impacter lourdement leur quotidien. 2,4 % de la population en souffre, soit autant que les personnes atteintes de troubles alimentaires. Un chiffre loin d'être anodin, qui rend le témoignage de l'actrice Lili Reinhart d'autant plus important.
"Je lutte contre des pensées obsessionnelles sur mon corps/mon poids depuis quelques mois et ça a empiré cette semaine. Je veux prendre un moment pour être vulnérable et partager cela dans l'espoir que celles et ceux qui ont le même problème ne se sentent pas seuls", a-t-elle écrit dans une story publiée sur Instagram vendredi 14 janvier.
Si ce n'est pas la première fois qu'elle aborde ce sujet, la Betty Cooper de Riverdale pointe aujourd'hui la façon dont l'exposition médiatique qui émane de son travail d'actrice empire son vécu. "Je ne pensais pas que faire partie de cette industrie, qui est tellement obsédée par les corps et le poids, puisse encore plus me causer des soucis dans l'acceptation de mon corps et dans ma positivité mais c'est le cas."
Et d'épingler des standards ravageurs : "J'aurais aimé ne pas grandir dans une époque où les médias n'encensent qu'une taille pour les femmes. C'est douloureux de penser que des centaines de millions d'entre nous sont tellement concernés par ce à quoi nos corps ressemblent. C'est un système cassé. À un moment, l'humanité a vraiment merdé. Je sais que je ne suis pas seule dans cette façon de penser toxique sur mon corps. Ça brise le coeur que ce sentiment soit compris par tant de personnes."
Lili Reinhart appelle alors à briser le silence. "Continuons à en parler. À le normaliser. À avoir de l'empathie les uns pour les autres. Montrons de la compassion et de la gentillesse". Pour les autres, mais aussi envers soi. "C'est difficile de regarder son corps avec amour et non avec de la critique. C'est une pratique que j'apprends toujours", poursuit-elle. "Mon corps m'a porté pendant 25 ans de vie. Toutes mes cicatrices, mes pleurs, mes traumatismes ; J'aimerais pouvoir l'aimer même s'il ne ressemble pas à celui que j'avais à 20 ans."
Un message terriblement touchant et rapidement devenu viral. Tant mieux.