Et si la vie commençait à 40 ans ? C'est ce que suggère Anne Hathaway en tout cas. L'actrice légendaire du Diable s'habille en Prada, capable des partitions les plus drôles comme des plus sensibles et complexes (découvrez Rachel se marie et Colossal si vous en doutez encore !) est revenue chez Madame Figaro sur ce grand sujet.
Anne Hathaway est à l'affiche de L'idée d'être avec toi, une rom com pas comme les autres puisqu'elle lie une femme quadra (Annie donc) et un mec... De 24 ans. Oui, c'est un peu 20 ans d'écart avec Pierre Niney et Virginie Efira mais version US, quoi. Concept toujours intéressant puisqu'il est rare que la différence d'âge s'envisage en ce sens : on a d'ailleurs dédié une enquête entière sur l'écart d'âge hommes/femmes dans les films.
Mais ce que souhaite surtout aborder l'actrice hollywoodienne, c'est... La crise de la quarantaine. Qu'elle n'a pas vraiment subi, à l'écouter d'ailleurs. Elle raconte : "Ce cap m'a fait comprendre que la vie n'était pas une répétition générale ; quand on est jeune, on l'envisage comme un parcours au fil duquel on va se "trouver". Mais à 40 ans, on comprend que c'est maintenant que ça se passe. J'ai d'autant plus envie d'en profiter...."
Et ce n'est pas tout ce que relate Anne Hathaway d'ailleurs.
"Cela fait un moment que j'en suis arrivée à la conclusion qu'il serait dommage de mourir en étant connue, mais pas "réelle". J'accorde donc une très grande valeur à ma "vraie" vie, hors écrans. J'en prends soin et je sais l'apprécier", détaille-t-elle. Et pour elle, cela va avec le fait d'assumer à cent pour cent la quarantaine, en sachant tout ce que l'âge peut apporter. "J'aime l'idée d'avoir un passé sur lequel je peux m'appuyer, et un futur que je suis impatiente de découvrir", se réjouit encore celle qui fut l'un des visages de Catwoman.
Difficile de ne pas voir en ces mots un petit manifeste anti âgiste de sa part ! L'âgisme, c'est le fait d'invisibiliser les individus, et plus encore les femmes, une fois dépassé le virage de la quarantaine. Exclusion, discriminations, stigmatisation... Vous avez dit double-peine ? Anne Hathaway suggère cette pression sociale qui pèse sur les principales concernées, et suggère à ce propos une douce... Emancipation.
Cela nous donne également envie de citer une autre star, Gwyneth Paltrow. C'est à propos d'un autre cap, celui de la cinquantaine, que l'actrice s'est exprimée. En s'en réjouissant : "Je me sens vraiment inspirée par le fait d'avoir eu 50 ans. J'avais l'habitude de donner tellement d'attention à ce que les gens pensaient de moi. Maintenant je m'en fiche". L'actrice s'est sentie "libérée" à ses cinquante ans. Et oui !